Présidentielles du 22 novembre 2020 : les attaques et contre-attaques de la campagne

Publié le samedi 21 novembre 2020 | aOuaga.com

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Présidentielles du 22 novembre 2020 : les attaques et contre-attaques de la campagne

On ne peut pas dire que la campagne électorale du double scrutin du 22 novembre 2020 a connu une grande effervescence. Cela dit, elle n’a pas manqué de piquant. En effet, les candidats ont décoché des flèches les uns contre les autres. Certains déconstruisent le programme des autres et raillent les promesses des autres. A quelques heures du scrutin nous vous faisons revivre certains de ces propos, parfois discourtois, des candidats. Morceaux choisis.

Dans l’ensemble on peut dire que la campagne électorale ouverte le 31 octobre s’est bien déroulée, sans couac majeur. Mais les candidats, même s’ils n’étaient pas sur un ring, n’ont pas manqué de s’envoyer des coups de poings verbaux. Ces empoignades se sont constatées lors des meetings notamment où chacun a voulu répondre à l’autre quand il pense que des propos lui étaient adressés indirectement. Ou à l’émission « Un candidat, un programme » diffusée sur la RTB qui offrait l’occasion à chaque candidat de défendre son projet de gouvernance.

Simon Compaoré président du parti au pouvoir, le MPP, a été le premier à donner le ton en assurant qu'au regard de la mobilisation autour de leur champion, Roch March Christian Kaboré , il n'y a aucun souci par rapport à sa réélection . Il a ainsi utilisé une devise issue de l'expression swahilie "Hakuna matata", signifiant il n'y a pas de problème. En réplique à ces propos, le candidat du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), Eddie Komboïgo, à son tour, lors de son meeting à Nouna, lancera : "Kouna chida " pour dire en substance qu'il y a problème.

Le Président sortant, Rock Marc Kaboré, est lui aussi descendu dans l’arène et n’a raté aucune occasion de renvoyer l’ascenseur à ses détracteurs. En réponse au projet de construction de tunnels du candidat, Zéphirin Diabré de l’opposition, il a commenté en ces termes : « Certains sont obligés de dire que quand ils seront au pouvoir, ils vont creuser des tunnels pour amener la mer au Burkina Faso. Si le ridicule pouvait tuer, je pense que ces personnes-là iront se cacher. Parce que au lieu que ça soit un rêve pour le Burkina Faso, c’est un cauchemar ». Ce candidat n’était pas le seul dans le viseur de Roch. Aux autres qui disent avoir la potion magique contre le terrorisme qu’ils mettront fin s’ils sont élus, le candidat du MPP répondra : « D’autres disent que si vous me donnez le pouvoir, si dans 18 mois, je n’ai pas fini avec le terrorisme, je démissionne. Il faut qu’ils sachent que le Burkina Faso n’est pas un laboratoire ou chacun vient faire son expérience et il s’en va. Il s’agit de la vie de citoyens ».

A l’affut, Zephirin, qui a certainement trouvé que Rock faisait beaucoup allusion à lui dans ses propos, n’a pas manqué de le lui faire savoir. Ainsi lors de son meeting à Fada, il s’est offusqué : « Il y a un candidat, à chaque fois qu’il veut parler, il fait référence à Zéphirin Diabré, je voulais demander woh, lui, il n’a pas de programme non ? ». Et d’enfoncer le clou à Gaoua : « Après 5 ans de pouvoir yada yada du MPP, il est temps que commence 5 ans de pouvoir touma touma du l’upc ».

L’ancien journaliste, Do Pascal Sessouma, également candidat à la présidentielle ne s’est pas privé de lancer des piques. Sa cible a aussi été le président sortant, Roch Marc Christian Kaboré: «Si vous ne pouvez pas arrêter cette guerre, monsieur le président, libérez la place pour quelqu’un d’autre».

Dans cette même veine, Eddie Komboïgo du CDP, dira ceci au président de l’Assemblée nationale, Alassane Bala Sakandé, candidat aux législatives pour le compte du MPP, qui aurait demander aux populations de continuer avec leur conducteur qui a un permis (ndlr : faisant allusion au président Roch qui a déjà fait un mandat et qui a donc de l’expérience) : « Je vais répondre à mon jeune frère… Mais, je vais demander au peuple burkinabè s’il préfère se laisser conduire par ce conducteur ? Non, parce que ce conducteur est un chauffard ». LOL.

Halima K

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