L’opposition burkinabè a rejeté la possibilité de proclamer les résultats du double scrutin présidentiel et législatif du 22 novembre 2020, dès le lendemain, car cela pourrait comporter, selon elle, des erreurs et «semer les graines d’une crise post-électorale», a rapporté mercredi l’Agence d’information du Burkina Faso (AIB).
Dans une déclaration rendue publique mercredi 18 novembre, l’opposition politique burkinabè estime que «le Burkina Faso n’est pas tenu de battre des records de vitesse en matière de proclamation des résultats» du double scrutin présidentiel et législatif prévu le 22 novembre prochain.
«La loi donne des délais qui vont largement au-delà du 23 novembre, et qui doivent être mis à profit pour une confirmation des résultats par l’ensemble des acteurs. Vouloir faire autrement, c’est courir le risque de faire des erreurs et de semer les graines d’une crise post-électorale», lit-on dans la déclaration signée du chef de file de l’opposition, Zéphirin Diabré.
Zéphirin Diabré explique que compte tenu des délais de dépouillement dans les bureaux de vote, des délais de transmission de ces différents résultats au niveau des centres de compilation, et du travail de vérification, de sommation et de confirmation qui doit s’y dérouler, il est indispensable de prendre le temps de bien faire les choses.
«Les inquiétudes de l’opposition sont renforcées par le fait que cette fois-ci, contrairement aux fois passées, le système traditionnel de VSAT qui transmet les résultats est défaillant et sera remplacé par un opérateur privé», a indiqué le chef de file de l’opposition.
Pour ce dernier, hormis les grands partis qui ont des représentations locales sur l’ensemble du territoire, la vérification et la confirmation par la majorité des partis sur les scores obtenus ici et là peuvent prendre plus d’une journée.
A cela, il a ajouté que «le fait que des contestations des résultats des centres de compilation peuvent survenir, entrainant des vérifications supplémentaires avant la confirmation définitive», il est donc prudent de ne pas proclamer les résultats dès le lendemain du double scrutin.
Le chef de file de l’opposition a réagi, mercredi, suite à des informations de la presse relayant des propos des responsables de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) sur la possibilité de proclamer dès le 23 novembre, des résultats du double scrutin du 22 novembre prochain, note-t-on.