Elections couplées du 22 novembre: « La réponse militaire n’est pas la seule contre le terrorisme » (Kadré Désiré Ouédraogo)

Publié le mardi 17 novembre 2020 | aOuaga.com

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Le candidat du Mouvement Agir Ensemble pour le Burkina, Kadré Désiré Ouédraogo

C’est la dernière ligne droite pour les candidats à la présidentielle et aux législatives. Le candidat du Mouvement Agir Ensemble pour le Burkina, Kadré Désiré Ouédraogo, lors d’un entretien accordé à notre confrère Radio France internationale (RFI), a affirmé que la réponse militaire ne doit pas être la seule dans la lutte contre le terrorisme.

Le Burkina Faso étant en proie au terrorisme, tout le monde estime qu’il faut donner suffisamment de moyen aux militaires pour combattre les groupes armés. Le candidat du Mouvement Agir ensemble pour le Burkina, Kadré Désiré Ouédraogo partage cet avis. Néanmoins, il suggère de ne pas omettre la réconciliation entre les Burkinabè parce que le pays a besoin de tous ses fils pour gagner la bataille contre les forces du mal. « Je considère qu’il est nécessaire pour nous, d’opérer une réconciliation véritable de tous les Burkinabè. La société burkinabè est actuellement divisée et il faut que nous puissions faire en sorte que tous les Burkinabè reviennent et se mettent au service du Burkina Faso. Nous devons promouvoir cette réconciliation du mieux que nous pouvons », a-t-il affirmé.

Preuve qu’il n’est pas contre le renforcement des moyens de l’armée, Kadré Désiré Ouédraogo propose, s’il est élu au soir du 22 novembre 2020 de réformer le secteur de la défense et de la sécurité. « Nous devons revoir notre stratégie. Je prévois donc la réforme du secteur de la défense et de la sécurité, qui comprendra notamment des mesures sur la formation, les effectifs, les procédures, les équipements… Mais bien sûr, je considère que la réponse militaire ne doit pas être la seule contre le terrorisme. On doit envisager d’autres réponses qui sont de nature du développement économique, social, de nature culturelle. Je crois que c’est l’ensemble de ces réponses qui nous permettront d’arriver à des résultats tangibles pour la lutte contre l’insécurité », a-t-il déclaré avant d’ajouter que les mauvaises répartitions des richesses sont selon lui un terreau qui fertilise l’insécurité. « Il y a des zones de notre pays, malheureusement, qui ont accusé un certain retard dans le développement économique…. Il faut remédier à ce problème, en assurant la présence de l’État auprès de la population, en leur assurant un développement économique harmonieux équilibré. Il faudra insister sur les infrastructures, mais également sur l’éducation, la santé, les services de base. Il y a également que, du point de vue social, nous devons obtenir la collaboration des populations avec les Forces de défense et de sécurité ».

A l’écouter, si les Burkinabè lui donnent leur confiance en faisant de lui, le prochain président du Faso, il travaillera à réunir tous les enfants du pays. « Je prendrai les mesures dans le cadre de la réconciliation nationale, pour ramener tous les fils du Burkina autour de ce pays, pour que nous puissions le relever».

Adams Louis

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