Le candidat à l’élection présidentielle de novembre 2020 de l’Union pour le progrès et le changement (UPC), Zéphirin Diabré, a rencontré, le mercredi 11 novembre à Manga, les populations du Centre-Sud. En campagne dans cette partie du pays, il a demandé aux Burkinabè de considérer que les projets qu’il leur promet sont réalisables.
Au meeting régional de l’Union pour le progrès et le changement (UPC) tenu, le mercredi 11 novembre 2020, à Manga, Zéphirin Diabré, candidat à la présidentielle du 22 novembre 2020, a appelé les Burkinabè à arrêter de « penser négativement ». Pour lui, la révolution industrielle ou le canal reliant la mer qu’il promet de réaliser, une fois élu, ne sont pas des idées fantaisistes.
« Désormais, on ne veut plus entendre dire, au Burkina Faso, que c’est impossible », a-t-il martelé. Zéphirin Diabré, originaire de la région du Centre-Sud et renommé « le lion à la crinière d’or » par ses militants et sympathisants lors du meeting, faisait particulièrement allusion à ses promesses de faire du Burkina Faso un pôle industriel et de désenclaver le pays en « réhabilitant les trois grands fleuves » en « creusant un canal jusqu’à la mer ». Ces projets ont été mal accueillis par certains Burkinabè, y compris ses adversaires politiques qui estiment qu’ils sont « irréalisables ». A leur endroit, Zephirin Diabré a signifié qu’il leur « manquait de culture » et qu’ils en sauront davantage en faisant « un stage en France au canal du Midi, en Chine au Grand canal, au canal de Suez et au canal de Panama ». Le candidat a appelé les électeurs à lui faire confiance et à adhérer à sa philosophie. «On essaie et on voit, au lieu de dire qu’on ne peut pas », a-t-il proposé.
Critiquant le bilan du parti au pouvoir, Zéphirin Diabré a pointé du doigt « l’incapacité du gouvernement actuel » à rendre meilleures les conditions de vie des populations et à trouver une solution à l’insécurité, à la corruption et à la fragilité du vivre-ensemble. Au regard de ce résultat, M. Diabré a demandé de sanctionner le parti présidentiel et son candidat, en votant pour lui. « L’UPC a le meilleur programme de société pour les burkinabè », a insisté également le Samandin Naaba qui a, lui aussi, souhaité un vote massif, au Centre-Sud, au profit du parti du « lion », au double scrutin du 22 novembre 2020. Concernant les idées qu’il projette mettre en œuvre dès sa prise de pouvoir, Zéphirin Diabré a laissé entendre qu’au-delà des projets « d’envergure » pour transformer l’économie, il compte, entre autres, travailler pour « satisfaire les demandes de création de départements et de provinces comme le souhaitent les Burkinabè ». Le pouvoir de l’UPC va également œuvrer, selon lui, à la promotion de la culture et à la restauration de valeurs traditionnelles. Il a cité en exemple la création « d’une chambre spéciale de la chefferie coutumière et de la coutume dont la vocation est consultative et qui pourra donner des avis à l’Etat sur certaines questions ». En réponse, les militants et sympathisants du parti ont répondu favorablement par des cris et des slogans : « Zeph, Kosyam ». Les représentants des jeunes, Adouabou Soumaïla et celle des femmes, Hadja Congo, ont promis le fauteuil présidentiel et le maximum de postes de députés à l’UPC afin de concrétiser «le vrai changement » dans le pays.
A cette occasion où les candidats aux législatives ont été présentés au public, les responsables de l’UPC ont rendu hommage à leur « lionne », la député Rose Marie Konditamdé, décédée le 17 mars dernier.