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Election présidentielle 2020 : 13 candidats pour un fauteuil

Publié le vendredi 23 octobre 2020  |  Sidwaya
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© Autre presse par DR
La liste définitive des candidats à l’élection présidentielle de novembre 2020
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Le Conseil constitutionnel a rendu public, le jeudi 22 octobre 2020, la liste définitive des candidats à l’élection présidentielle de novembre 2020. Sur les 14 prétendants au fauteuil présentiel, seul Harouna Kindo du Mouvement des intellectuels pour le développement a été « recalé ». Focus sur les forces en présence !

Contrairement à 2015 (10 candidats), l’élection présidentielle de 2020 met en lice 13 candidats qui croient dur comme fer chacun, que le moment est venu pour eux de changer la vie des Burkinabè. De ceux-là, est Tahirou Barry. Candidat malheureux de 2015, M. Barry, 45 ans, porte le flambeau du Mouvement pour le changement et la renaissance (MCR) créé en 2019 par ses camarades, après lui-même sa démission bruyante du PAREN de son mentor, Laurent Bado. « La vision de mon parti est de «Reconstruire un Etat puissant qui se fonde sur ses valeurs fondatrices et ses capacités intrinsèques pour prospérer et faire renaître un Burkina nouveau, intègre, digne et travailleur ».
Pour occuper le fauteuil présidentiel, Tahirou Barry doit affronter des challengers et pas des moindres comme le candidat de l’Union pour le progrès et le changement (UPC), Zéphirin Diabré. Lui aussi candidat malheureux en 2015 (2e après l’actuel président Roch Marc Christian Kaboré), cet ancien ministre, ex-président du Conseil économique et social et ancien haut-fonctionnaire international (PNUD et AREVA), spécialiste des affaires économiques de 61 ans, met en avant cet expérience pour attirer à lui la sympathie des Burkinabè. Zéphirin Diabré est l’actuel Chef de file de l’opposition politique (CFOP) après que son parti ait eu 33 députés lors des élections législatives de 2015.

Convaincu que la « vieille » classe politique a montré ses limites dans la quête du bien-être des Burkinabè, un jeune, avocat de profession s’est invité sur le terrain politique, depuis quelques années. Candidat de l’Organisation des peuples africains-Burkina Faso (OPA-BF), parti qu’il a créé en 2018, Ségui Ambroise Farama, se présente comme celui qui donnera au pays des Hommes intègres, le visage qu’il mérite, s’il accédait à Kosyam. Ex porte-parole de l’Union pour la renaissance, parti sankariste (UNIR/PS), Me Farama compte s’attaquer au système, au néocolonialisme et à la domination de son pays et de l’Afrique.
Parmi les candidats en lice, l’un d’entre eux occupe déjà le Palais de Kosyam. Roch Christian Marc Kaboré. Celui-ci met donc son fauteuil en jeu après cinq ans de gestion du pouvoir d’Etat.

Le parti de ce premier président post-insurrectionnel, le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) s’organise ainsi, avec plus de 70 autres de la Majorité présidentielle (APMP) pour lui assurer un « Coup KO » comme en 2015. Même la mise en œuvre de son programme (le PNDES) a été accidentée par des attaques terroristes et la fronde sociale durant tout le mandat, ce banquier de profession, ancien Premier ministre et ex-président de l’Assemblée nationale table sur des « acquis indéniables » qu’il compte défendre.
Seule femme candidate à l’élection présidentielle, Yéli Monique Kam, « la Yennega de l’éducation », porte-étendard du Mouvement pour la renaissance du Burkina (MRB), créé depuis 2012. Le MRB, a-t-elle signifié, s’est donné pour mission, la renaissance du Burkina Faso de ses cendres. Née en 1973 à Bobo-Dioulasso, cette cheffe d’une entreprise de courtage d’assurances, est convaincue que « le sursaut national ne peut se réaliser que par l’éducation du peuple ».

Elle compte sur la pertinence de son offre politique centrée sur l’éducation de qualité et sa volonté pour être la première présidente du Faso.
Un autre prétendant, Wend-Venem Eddie Constance Hyacinthe Komboïgo, est dans les starting-blocks de la présidentielle.

Né le 11 septembre 1964 à Ouagadougou, cet expert-comptable, homme d’affaires aguerri, est le président actuel du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP). Ancien député pour le compte de la province du Passoré (2012), il passera deux années en tant qu’élu national jusqu’à l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014. Candidat à la présidentielle du 22 novembre 2015, une modification de la loi électorale va le frapper d’inéligibilité. Incarcéré en 2016 parce qu’accusé d’avoir soutenu le coup d’Etat de 2015, il a été acquitté en 2017. S’il est élu président du Faso, il compte faire de la recherche de la paix, un des axes majeurs de son programme politique en passant par la réconciliation nationale et le retour des «exilés » politiques.

Candidat malheureux à , Ablassé Ouédraogo était arrivé en 5e position avec 1,94% des voix. Actuellement âgé de 67 ans, il porte encore les couleurs de son parti, Le Faso autrement. Economiste, diplomate, ancien fonctionnaire international (PNUD, OMC, UA) et homme politique burkinabè, M. Ouédraogo fut ministre des Affaires Etrangères puis Conseiller Spécial du Président du Faso, Blaise Compaoré. Le candidat dit baser son programme autour de cinq points prioritaires.

Il s’agit de la « réconciliation nationale, la paix et la sécurité, la relance économique et développement durable, les réformes institutionnelles et administratives et le rayonnement international ». Elu président du Faso, Ablassé Ouédraogo, s’engage « à mettre toute son expérience et ses compétences au service de la nation».

Gilbert Noël de Bonne Espérance Goulewindin Ouédraogo est le candidat investi de l’ADF/RDA, ancien parti unique au pouvoir qui n’avait plus présenté de candidat à une élection présidentielle depuis le retour du Burkina à l’ère démocratique dans les années 90. Plusieurs fois ministre, cet avocat de formation avait notamment appelé en octobre 2014 les députés de son parti à voter pour la modification de l’article 37 de la Constitution, qui devait permettre à Blaise Compaoré de se maintenir au pouvoir. Ayant tenté de se présenter à la présidentielle de 2015, sa candidature avait été rejetée en vertu d’une loi excluant les proches de Compaoré ayant soutenu la modification de la constitution.
Ex-Premier ministre et ancien président de la Commission de l’UEMOA, Kadré Désiré Ouédraogo compte aussi investir Kosyam au soir du 22 novembre 2020. Candidat du Mouvement « Agir ensemble », il estime que « le Burkina Faso est aujourd’hui méconnaissable : l’insécurité est persistante, la corruption galopante et l’inégalité flagrante entre Burkinabé ». Conscient de l’immensité des tâches à accomplir, Kadré Désiré Ouédraogo s’est engagé à œuvrer pour la cohésion nationale en faisant taire les querelles secondaires et les vieux ressentiments. Pour ce qui concerne la question de la paix et de la sécurité, il envisage de changer radicalement de stratégie en améliorant le dispositif militaire et la mise en place d’un dispositif administratif et social dont le but sera de travailler à la réconciliation.

Journaliste à la retraite, Dô Pascal Sessouma, a aussi décidé avec son parti, Vision Burkina-Parti pacifiste, de briguer la magistrature suprême le 22 novembre 2020 afin de sauver le pays de l’hydre terroriste. Né en 1957 à N’Dorola, dans le Kénédougou, il promet de négocier la paix pour le Burkina avant de le démilitariser, s’il est élu. Ce travail, il compte le boucler en 18 mois, avant d’organiser des référendums pour demander la suppression de l’armée qu’il trouve budgétivore et dédommager des militaires désirant quitter l’uniforme pour embrasser l’entrepreneuriat.

Constitutionnaliste, le Pr Abdoulaye Soma défend les couleurs du Mouvement Soleil d’avenir à cette élection présidentielle. Se définissant comme un homme politique « vrai », le Pr Soma propose de rechercher la paix et la réconciliation, « seules clés de déblocage du Burkina Faso». Pour cela, il faut une nouvelle génération de leaders, d’hommes politiques et qui n’auront aucune difficulté à rentrer en contact avec leurs adversaires politiques.
Le candidat propose également une formule « magique» dans la composition de tous les organes principaux de gouvernance du Burkina Faso : gouvernement, Assemblée nationale, conseils régionaux et municipaux, conseils d’administration des sociétés d’état. La parité vraie à savoir, 50% d’hommes, 50% de femmes, 50% de jeunes, 50% d’adultes.
Seul candidat indépendant, Claude Aimé Tassembédo estime que le Burkina actuel n’est plus le havre de paix qu’il a été auparavant.

Dr Claude Aimé Tassembédo refuse néanmoins la démission et invite tous les citoyens burkinabè « épris de paix, de patriotisme, de progrès social et d’idéal panafricaniste », à le rejoindre pour une révolution démocratique et citoyenne aux élections couplées du 22 novembre 2020. « Quoi qu’il advienne, je m’engage pour le sacerdoce dont le but est et reste la servitude à Dieu, à la Nation, à l’Afrique et pour un monde à visage humain », lançait-il au dépôt de sa candidature à la CENI.

Le dernier candidat retenu par le Conseil constitutionnel a la particularité d’être en exil au Canada depuis 2016. Yacouba Isaac Zida a été investi par le Mouvement patriotique pour le salut (MPS). L’ex-lieutenant-colonel du RSP est présenté comme « l’homme de la situation » par ses sympathisants.

Aujourd’hui âgé de 55 ans, il espère exercer pour cette fois-ci, grâce aux suffrages de ses concitoyens, la fonction au plus haut sommet de l’Etat après 21 jours d’exercice en 2014 à la suite de l’insurrection populaire. Nommé par la suite Premier ministre par le président de la Transition, Michel Kafando, il avait été promu à titre exceptionnel au grade de général de division. Radié de l’armée pour désertion en tant de paix parce qu’en exil, il entend prioritairement s’attaquer au défi du retour de la sécurité. Cela est possible, selon lui, dans un délai de six mois et de 12 mois pour le retour des déplacés chez eux.La campagne électorale qui s’ouvre le 31 octobre prendra fin le 20 novembre 2020 et l’élection présidentielle, couplée aux législatives, est prévue pour le 22 novembre 2020.
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