La Cour d’appel ordonne la mise en liberté de l’ancien ministre de la défense Jean Claude Bouda. Dans un arrêté dont radio Omega a obtenu copie, la Cour d’appel de Ouagadougou ordonne ” la mise en liberté de BOUDA Jean Claude s’il n’est détenu pour autre cause”.
Il s’agit d’une liberté provisoire qui fait suite à un avis défavorable du Tribunal de grande instance de Ouagadougou.
Ministre de la Jeunesse (2016-2017) puis de la Défense (2017-2018) du président Roch Marc Christian Kaboré, Jean-Claude Bouda a été “inculpé pour faux et usage de faux, blanchiment de capitaux, enrichissement illicite et délit d’apparence, et placé sous mandat de dépôt”.
Il a été déposé à la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou le 26 mai 2020.
Jean Claude Bouda bénéficie déjà d’une liberté provisoire pour raisons de santé depuis le lundi 28 septembre 2020, a appris radio Oméga de sources judiciaires.
Dans le dossier Jean Claude Bouda, l’enquête a été ouverte sur les infractions de faux et usage de faux en écriture privée, fausses déclarations de patrimoine, délit d’apparence, blanchiment de capitaux. A l’arrivée, l’infraction de fausse déclaration de patrimoine a été abandonnée parce qu’elle relève de la Haute cour de justice puisque la déclaration de biens est liée à la fonction de ministre, a indiqué le procureur du Faso Harouna Yoda en conférence de presse en juin dernier. Pour le reste, le procureur explique que l’ancien ministre «s’est constitué en 3 ans un patrimoine immobilier d’un montant provisoire de 252 millions de francs CFA qu’il ne parvient pas à justifier au regard de ses revenus licites ». Pour Harouna Yoda, pour que Jean Claude Bouda accumule une telle somme, il faudrait qu’il ait un revenu de plus de 7 millions par mois, or son salaire de ministre faisait 1 million 23 mille francs.
L’ancien ministre a essayé de justifier ses investissements immobiliers par la vente d’un verger qui lui a rapporté 52 millions, et des apports de membres de sa famille à hauteur de 68 millions Fcfa selon les explications du Procureur. Mais pour le parquet, les documents produits semblent être des faux, établis à dessein, d’où la poursuite pour faux et usage de faux en écriture privée. Son dossier est toujours en attente de jugement.