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Affectations à la RTB et à Sidwaya : le SYNATIC dénonce une « caporalisation » des médias publics

Publié le mardi 20 octobre 2020  |  Sidwaya
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© Autre presse par DR
Le Syndicat autonome des travailleurs de l’information et de la culture (SYNATIC) a dénoncé, lors d’un point de presse, la « liquidation du mouvement syndical et la caporalisation des médias publics »
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Le Syndicat autonome des travailleurs de l’information et de la culture (SYNATIC) a dénoncé, lors d’un point de presse, la « liquidation du mouvement syndical et la caporalisation des médias publics », le 19 octobre 2020,
à Ouagadougou.

«La dernière trouvaille du ministre chargé de la communication, porte-parole du gouvernement, a été de réaffecter, le 2 octobre 2020, encore au gré de ses humeurs, plus d’une vingtaine d’agents dans les communes rurales sans motifs valables», a dénoncé le Secrétaire général adjoint (SGA) du Syndicat autonome des travailleurs de l’information et de la culture (SYNATIC), Aboubacar Sanfo.

Il a expliqué que par cet acte, des journalistes, des ingénieurs de son, des cameramen, des monteurs vidéo en majorité, ont été mis à la disposition desdites communes, alors que précédemment, ils avaient été affectés dans les directions régionales et centrales du département de la communication pour nécessité de service. Ces informations ont été livrées, au cours d’une conférence de presse, le 19 octobre 2020 à Ouagadougou, la veille de la Journée nationale de la liberté de la presse, célébrée chaque 20 octobre. Une occasion saisie par les responsables syndicaux pour dénoncer avec vigueur la remise en cause de la liberté de presse et de la liberté syndicale de la part du ministre en charge de la communication et de ses collaborateurs. M. Sanfo et ses camarades voient dans ces actes du ministère en charge de la communication, une tentative de liquidation du mouvement syndical et la caporalisation des médias publics.

Pour eux, le seul tort du syndicat, c’est d’avoir revendiqué l’application des lois sur les médias votées, le 4 septembre 2015, transformant les médias publics en sociétés d’Etat en vue d’améliorer conséquemment leurs performances au service des populations ainsi que les conditions de travail. En retour, le SGA du SYNATIC a indiqué que les travailleurs de ces organes ont subi toutes sortes de tracasseries, de répressions et de violations de la liberté syndicale et de la liberté de presse.

«Alors que le syndicat observait une trêve suivant les recommandations du chef de la délégation gouvernementale conduite par le ministre en charge de l’économie et espérait une issue heureuse des négociations, pour la séance du 10 mars 2020, il a été surpris par une note d’affectation en date du 2 mars 2020», a reproché le SGA. Il a en effet, rappelé qu’au motif fallacieux de corriger des irrégularités administratives, de certains agents, le ministre Dandjinou s’est lancé avec la bénédiction du gouvernement, dans un processus de liquidation du SYNATIC et des medias publics à travers des affectations massives et cyniques de 370 travailleurs des médias publics. Pire encore, a martelé M. Sanfo, le ministre de la Communication, dans sa logique de diviser pour mieux régner, a opéré un passage en force, en rompant les discussions avec le SYNATIC et en faisant appliquer les implications du statut dérogatoire sur les rémunérations du personnel de la RTB et des Editions Sidwaya en fin septembre 2020. Et ce, en l’absence de tout accord issu du cadre de dialogue gouvernement/ SYNATIC.

Poursuivre le combat

Pourtant, a souligné M. Sanfo, le SYNATIC n’a eu de cesse de réaffirmer sa disposition au dialogue. Toujours attaché à l’esprit de dialogue social, le syndicat a interpellé une fois de plus le président du Faso, le Premier ministre, à trouver une solution diligente à cette crise qui secoue les médias publics depuis cinq ans. Toute chose, qui selon les responsables du SYNATIC, passe d’abord par la réintégration de tous les camarades expulsés hors des médias. A cela, ils ont ajouté, la finalisation des négociations engagées depuis le 30 octobre 2019, autour du statut dérogatoire en faveur de leurs médias. En tout état de cause, les responsables du SYNATIC se réservent le droit d’entreprendre des actions multiformes si l’évolution de la situation ne lui laisse que ce choix.

« Le SYNATIC tiendra Rémis Dandjinou et le gouvernement pour les seuls responsables de toute éventuelle détérioration du climat social dans les médias publics les jours à venir, du fait de la non satisfaction de ses préoccupations », a prévenu , le SGA du SYNATIC. Le bureau national du syndicat a invité les travailleurs de la RTB et des Editions Sidwaya à rester mobilisés et à l’écoute pour toujours dire non aux « affectations sanctions », aux « tracasseries de tout genre » et à « la violation des libertés de presse et des libertés syndicales ». A la question de savoir si le SYNATIC a toujours de l’espoir dans cette lutte, le Secrétaire général (SG) du SYNATIC, Siriki Dramé est formel : «Nous ne sommes pas du tout désespérés. Nous allons continuer le combat et quelque soit le régime. Nous allons user de tous les moyens pour mener le combat jusqu’au bout ».



Mariam OUEDRAOGO
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