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Lancement des travaux du pont reliant Nako au Ghana : Pourquoi les autorités Burkinabè étaient absentes ?

Publié le mardi 13 octobre 2020  |  Bafujiinfos.com
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© Autre presse par DR
Lancement des travaux du pont reliant Nako au Ghana : Pourquoi les autorités Burkinabè étaient absentes ?
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Le président ghanéen Nana Akufo Ado a procédé au lancement des travaux de construction du pont de Dikpe le samedi 10 octobre 2020. A cette cérémonie le maire de Nako à la tête d’une forte délégation de sa commune, était la seule autorité burkinabè « présence des Préfets de Nako et Malba » présente. L’absence des plus hautes autorités burkinabè tant au plan régional que national à cette cérémonie suscite un certain nombre de questionnements surtout quand on sait que c’est un projet ambitieux et panafricain.

Le pont de Dikpe verra le jour dans deux ans. L’histoire retiendra cependant que les plus hautes autorités du Burkina étaient absentes à sa cérémonie de lancement présidée par le Président ghanéen. Ni le président du Faso, ni son premier ministre, ni le ministre des infrastructures, ni le gouverneur de la région du Sud-Ouest, encore moins le Haut-Commissaire de la province du Poni n’était présent à cette cérémonie. Cette absence au haut sommet de l’Etat cachait bien le malaise ressenti par des ghanéens et des Burkinabè présents à la cérémonie. Curieux, n’est-ce pas ? surtout quand on sait que les agendas de nos responsables politiques et administratifs débordent de lancements de travaux ou d’inauguration de routes ces temps-ci.

Le maire de Nako présent tout de même à cette cérémonie n’en a pas été mandaté. ni par ailleurs les maires et les préfets des communes voisines. Que se passe-t-il ? Nos autorités traineraient-t-elles le pas, à tel enseigne que l’on ait l’impression que la construction du pont incombe seulement au Ghana ?

De nos investigations, il ressort que les autorités régionales du Sud-ouest n’ont reçu de quel que voies que ce soit des informations sur le lancement des travaux. Au niveau local, national ou régional (coopération) aucune invitation n’a été adressée aux autorités régionales du sud-ouest à propos de la cérémonie de lancement. Normal donc qu’aucune une autorité régionale ou provinciale ne fasse le déplacement.

Qu’en est il du niveau central ?

Toutes nos tentatives d’en savoir davantage sur le projet et la cérémonie de lancement sont restées vaines. A la direction régionale des infrastructures du Sud-Ouest, au ministère de tutelle, au premier ministère, nous n’aurons aucune explication. On dit d’ailleurs ignorer l’existence d’un tel événement. L’affaire est -elle gérée seulement à la présidence ?Nous ne saurons le dire.

Est-ce un boycott ou ce projet n’est pas une priorité pour nos autorités ? Nous pourrons sans doute affirmer que c’est un boycott total. Fort heureusement, le maire de Nako sauva l’image et l’honneur du Burkina avec sa délégation de plus d’une centaine de personnes au point que le président ghanéen ait décidé de prononcer la grande parité de son discours en français.

Dans ce discours, le président a félicité son homologue burkinabè son accompagnement dans ce projet. De quel accompagnement s’agit-il au juste? Le mystère reste entier.

Comment comprendre qu’un projet d’une telle envergure soit portée uniquement par la partie ghanéenne ?

N’est-on pas par ailleurs tenté de se demander quelle est la contribution des cadres et fils de la région pour que ce projet puisse voir le jour ? Les maires des communes voisines de Nako ( Malba, Bouroum-Bouroum,Tiankoura, Gaoua et Zambo) étaient également abonnés aux absents à cette cérémonie. Il est important que les uns et les autres sachent que c’est dans l’union que nous pourrons relever les défis du développement de la région.

Il est grand temps que nos autorités se ressaisissent et aillent au-delà des mots. Pour un réel et véritable désenclavement de la région, le gouvernement burkinabè pourrait sauver sa face en procédant au bitumage des routes reliant la commune de Nako aux communes voisines comme Iolonioro, Tiankoura, Bouroum-Bouroum, Malba et Zambo. Et les fils et filles de la région gagneraient à porter haut ce plaidoyer.
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