La 2e session du Conseil interministériel de suivi (CIS) des recommandations du Conseil présidentiel pour l’investissement (CPI) s’est tenue ce lundi 12 octobre 2020, sous la présidence du Premier ministre, Christophe Joseph Marie Dabiré. Il s’agissait pour les membres de cette structure, d’examiner le rapport du Comité technique de suivi (CTS), sur la mise en œuvre des différentes mesures et actions que les départements ministériels concernés devaient prendre, pour répondre aux recommandations du CPI. A l’occasion, le chef du gouvernement a également donné des directives, dans le but d’améliorer l’efficacité du suivi des recommandations du CPI.A l’issue de cette rencontre, c’est le secrétaire permanent du Conseil présidentiel pour l’investissement (CPI), Edouard Kouka Tapsoba, et le ministre en charge du Commerce, Harouna Kaboré, qui ont fait le point des travaux.
Selon le secrétaire permanent du CPI, les observations du Premier ministre sur le rapport fourni par le Comité technique de suivi (CTS) des recommandations, est qu’il faut d’abord rationaliser et prioriser les actions à mettre en œuvre. Ensuite, il a été suggéré que les échéances pour la réalisation des différentes actions, soient réalistes. M. Tapsoba a également révélé que le CIS va faire le rapport de sa 2e session au président du CPI, qui n’est autre que le chef de l’Etat.
Le ministre en charge du Commerce, Harouna Kaboré, a expliqué par exemple qu’au niveau de son département, la préoccupation centrale se situe au niveau des infrastructures à réaliser, qui permettent au secteur privé d’investir. Il s’agit notamment des zones industrielles, des zones économiques spéciales, mais aussi des réformes.
En ce qui concerne le ministère des Mines, il s’agit de regarder si l’ensemble des textes d’application du Code minier a été mis en place, pour permettre une efficacité en termes d’attraction de notre pays pour investir dans le secteur. Quant au ministère de la Justice, les investisseurs attendent qu’il y ait équité dans le traitement des problèmes éventuels qui peuvent survenir, a soutenu M. Kaboré.
De l’avis du chef du gouvernement, Christophe Joseph Marie Dabiré, la session du Conseil interministériel de suivi des recommandations du Conseil présidentiel pour l’investissement, loin d’être un simple rituel, est un cadre idéal pour le suivi de l’opérationnalisation des orientations du gouvernement en matière de promotion des investissements privés au Burkina Faso.
En effet, a-t-il expliqué, le développement de nos pays nécessite une forte contribution des investisseurs privés. Pour ce faire, l’un des rôles régaliens de l’Etat selon M. Dabiré, c’est de créer les conditions favorables à la rentabilité de leurs investissements.
Le Premier ministre a par ailleurs salué la contribution considérable dudit Conseil, aux efforts du gouvernement, pour faire du Burkina Faso, une destination privilégiée des investisseurs privés, notamment les investissements directs étrangers (IDE).
Le CPI est un organe consultatif créé en novembre 2007, dont la mission est de donner, par ses réflexions et ses recommandations au gouvernement, une impulsion à l’élaboration et à la mise en œuvre des politiques les plus appropriées, pour stimuler l’investissement et la croissance économique. Selon le président du Comité technique de suivi des recommandations du CPI, Stéphane Sanou, par ailleurs secrétaire général du gouvernement et du Conseil des ministres, le rôle essentiel de cette structure est de mener des réflexions stratégiques sur les contraintes lourdes qui constituent des obstacles aux flux des investissements dans notre pays.
Ainsi, depuis sa création, les activités du CPI ont permis la mise en place de l’Agence pour la promotion des investissements (API) et de la Caisse des dépôts et consignations (CDC). Le Conseil a, par ailleurs, contribué à l’adoption de la loi sur les Partenariats Public-Privé (PPP) et de la loi d’orientation de l’investissement au Burkina Faso. L’organisation des Etats généraux de la Fiscalité et l’adoption de la loi portant Code des investissements agro-sylvo-pastoral, halieutiques et fauniques, sont également des initiatives majeures du CPI.
Présidé par le Président du Faso, le CPI est composé d’une trentaine de membres (choisis par le chef de l’Etat) et provenant pour moitié du secteur privé étranger et l’autre moitié du secteur privé national. Un Secrétariat permanent a été créé pour faciliter les activités du CPI et pour assurer l’interface avec les services gouvernementaux impliqués dans la mise en œuvre des recommandations.
Pour faciliter la mise en œuvre diligente et efficace des recommandations issues des sessions du CPI, un Mécanisme de suivi des recommandations a été mis en place en 2015. Il comprend le Comité technique de suivi (CTS), présidé par le secrétaire général du gouvernement et du Conseil des ministres, dont les membres sont les secrétaires généraux des ministères concernés par les recommandations du CPI et le Conseil interministériel de suivi (CIS), présidé par le Premier ministre. Le CIS se réunit sur la base d’un rapport élaboré par le CTS.