Depuis quelques jours, le CISC est fortement interpellé par plusieurs citoyens burkinabè sur des cas de violations graves du principe de libre circulation des personnes et des biens sur le territoire national. Toutes les communautés sont traumatisées par le terrorisme, mais les méthodes de lutte sont malheureusement marquées par de cas graves de stigmatisations ethniques sur les différents axes routiers à l’intérieur du pays.
Après vérification, plusieurs témoignages concordants confirment ces faits très graves ou même des élèves, des enseignants et autres fonctionnaires peuls bien identifiés ne sont pas à l’abri de ces traitements inhumains et dégradants.
En effet dans les régions du Nord, du Centre-nord, de l’Est et de la Boucle du Mouhoun, sur la plupart des axes routiers, des populations peules sont systématiquement débarquées des véhicules, contrôlées au faciès, humiliées, torturées et parfois tuées pour leur appartenance ethnique par les VDP et les membres de la milice Dan nan ambassagou qui sévit désormais sur le territoire burkinabè. Des témoins vivants existent pour illustrer ce drame national.
Aussi, des membres de certaines organisations de la société civile sont victimes de stigmatisation par les terroristes et certains éléments des Forces de Défense et de Sécurité (FDS), notamment dans la région du Sahel.
Ainsi, le CISC :
-attire l’attention du gouvernement, les amis et partenaires du Burkina, les organisations de défense des droits humains, les médias et la classe intellectuelle sincère sur ces faits de stigmatisations graves sur des populations peules à bord des véhicules de transport en commun dans les principales régions en proie à l’insécurité ;
-appelle l’Etat à assurer la sécurité des populations prises en otage par les groupes terroristes qui ne cessent d’endeuiller le peuple burkinabè comme le cas dramatique de l’attaque survenu dans la commune de Pissila le 5 octobre 2020 ;
-exige le strict respect des dispositions de la loi instituant les VDP.
Une conférence de presse se tiendra dans les prochains jours pour apporter plus de précisions sur ces cas graves de violations des droits humains.
Le Bureau Exécutif