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Assurance maladie universelle : Les premiers bénéficiaires reçoivent leurs cartes

Publié le lundi 28 septembre 2020  |  Sidwaya
L’invité
© Autre presse par DR
L’invité d’honneur, Simon Compaoré, a félicité l’ensemble des acteurs qui ont œuvré à la mise en route du régime d`assurance.
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La Caisse nationale d’assurance maladie universelle (CNAMU) a organisé la cérémonie de lancement officiel de la couverture des personnes indigentes par l’assurance maladie, dans la commune rurale de Pabré, le vendredi 25 septembre 2020.

La mise en œuvre du régime d’assurance maladie universelle a démarré par les personnes indigentes. En effet, elles ont reçu leurs cartes de membres au cours de la cérémonie officielle organisée par la Caisse nationale d’assurance maladie universelle (CNAMU), le 25 septembre 2020, à Pabré. Selon le Directeur général (DG) de la CNAMU, Dr Yves Kinda, le gouvernement a adopté un calendrier qui prévoit d’abord la couverture totale et gratuite des soins de santé des personnes démunies. A terme, a-t-il dit, ce seront plus de quatre millions de personnes, soit 20% de la population, qui bénéficieront d’une prise en charge totale de leurs dépenses de santé. En attendant, ce sont 70 000 personnes indigentes qui ont déjà été enrôlées dans les régions du Centre, des Hauts-Bassins, de la Boucle du Mouhoun et du Nord.

La commune de Pabré a enregistré plus de 6 000 bénéficiaires, a confié le directeur général de la caisse nationale d’assurance maladie universelle. « Le caractère universel suppose que toutes les catégories de population soient couvertes. Les enfants, les femmes, les personnes indigentes, les salariés, le personnel du privés, les agriculteurs et autres acteurs du secteur informel », a dit Dr Kinda.

Il a déclaré que le plan gouvernemental prévoit l’accélération et l’extension aux autres catégories de la population à partir de ce dernier trimestre 2020. Il est programmé, a-t-il expliqué, la couverture sur une base contributive de tous les agents du public avec un appui financier de l’Etat, l’accompagnement des initiatives existantes en matière de création de mutuelle d’agents du public dont la mutuelle des enseignants du primaire et les membres de leur famille, la couverture sanitaire des acteurs du secteur de l’économie informelle et agricole dans 61 communes réparties dans six régions et le renforcement de capacités de 37 mutuelles en difficulté.

« Outil de développement parce que bien gérée, elle permet une meilleure utilisation des ressources allouées aux dépenses de santé, de réduire la détresse financière des plus démunies face à la maladie et de dégager par le bénéfice de la mutualisation à grande échelle, des ressources disponibles pour d’autres besoins tous aussi
vitaux comme l’éducation, l’autonomisation financière », a souligné Dr Yves Kinda.

Lutter contre l’injustice sociale

Le ministre en charge de la fonction publique, Pr Séni Ouédraogo a regretté le fait que le système de sécurité sociale couvre seulement 7% de la population, essentiellement les travailleurs du secteur formel. Pourtant, il a fait savoir que les prestations du système de sécurité sociale sont constituées de prestations familiales, des prestations de vieillesse et de la couverture des risques professionnels, c’est-à-dire, les accidents de travail et maladies professionnelles.

« L’accessibilité aux soins de santé au Burkina Faso demeure un défi à relever en vue d’actionner l’un des plus grands leviers de la croissance économique qu’est le développement du capital humain », a affirmé Pr Ouédraogo. A l’entendre, le gouvernement du Burkina Faso, à travers le Régime d’assurance maladie universelle (RAMU), vise donc à s’assurer qu’aucun ménage ne bascule dans la pauvreté en raison de la dépense en soins de santé. « Nous voulons nous attaquer à cette injustice par l’introduction de modèles de financement équitable de la santé, assortis de fortes mesures de protection sociale de tous les membres de la société », a dit le ministre en charge de la fonction publique. Simon Compaoré, invité d’honneur à cette cérémonie s’est réjoui de la concrétisation de ce projet.

De son avis, même si, le pays souffre de la faiblesse de ses systèmes de santé, avec une croissance démographique rapide, il n’est pas interdit d’imaginer un Burkina Faso qui disposerait d’une couverture de santé universelle. « Il n’est pas acceptable que certains membres de la société soient confrontés à la mort, au handicap, à la mauvaise santé ou à l’appauvrissement pour des raisons qui pourraient avoir un coût limité », a soutenu Simon Compaoré. C’est pourquoi, il a déclaré devant l’assistance qu’il est impérieux de promouvoir une solidarité agissante au sein des communautés et des populations.

Gaspard BAYALA
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