Distingués invités, en vos qualités titres et grades respectifs, chers amis de la presses, militants et militantes des partis invités, militantes et militants des partis membres de la coalition rupture, chers patriotes, je vous salue et je vous remercie pour cette forte mobilisation.
Lorsque les 30 et 31 octobre 2014, notre peuple s’est insurgé contre la modification de l’article 37, il exprimait une profonde aspiration à une démocratie véritable pour notre pays. Mais au-delà de la dénonciation d’une forfaiture institutionnelle, les milliers de personnes qui ont déferlé dans les rues de la capitale Ouagadougou et des autres localités du pays criaient surtout leur ras-le-bol face à une gouvernance qui au fils du temps s’était gravement corrompue et embourgeoisée et était de ce fait devenu insensible à la misère de la majorité de nos concitoyens. Les insurgés dans les rues au péril de leur vie scandaient à l’unissons « trop c’est trop ».
Six années se sont écoulées depuis 2014, mais la promesse de changement n’a été tenue par le pouvoir du MPP, et tout au Burkina est désormais pire qu’avant l’insurrection populaire : Plus d’un million de nos compatriotes ont fui leurs domiciles pour échapper à la barbarie des groupes terroristes qui contrôle plus de 20% du territoire national. Ces populations se retrouvent errant çà et là à la recherche d’un gîte, avec près de 500 mille enfants déscolarisés exposés à toutes les formes de maladies infantiles liées aux conditions précaires d’existence. La mal gouvernance a atteint un niveau jamais égalé dans notre pays. Plusieurs scandales de corruptions ont éclaboussé le ministères de la défense, le ministère des Mines, des carrières et de l’énergie (affaire dite du charbon fin), le ministère des infrastructures (affaire Adama Kanazoé conseiller spécial du président Roch Kaboré) pour ne citer que ces quelques exemples.
Notre pays s’enfonce visiblement dans un gouffre sans fond alors que les gouvernants vivent eux dans une totale insouciance marquée par une incompétence notoire. Notre peuple épris de paix et de justice mérite vraiment qu’on lui accorde toute notre attention et qu’on lui consacre toutes nos énergies. C’est pour cette raison que je me suis à nouveau engagé en politique après avoir quitté la scène à la fin de la transition que nous avons réussi ensemble en 2015. Parce que les populations du Burkina Faso méritent de vivre dans un pays de paix, de sécurité, de cohésion sociale et de progrès économique, nous avons décidé avec vous, jeunes, femmes et hommes déterminés et entièrement dévoués d’aller à la conquête du pouvoir d’État le 22 Novembre prochain, afin de l’exercer avec le peuple et pour le peuple. Notre vision est celle d’un Burkina Faso meilleur dont nous serons tous fiers. Nous nous engageons non seulement à faire changer rapidement le mode de gouvernance, mais aussi à imprimer un leadership exemplaire qui va booster la transformation de notre pays en un temps record.
Aujourd’hui encore le pouvoir MPP refuse de faire amende honorable en réunissant les filles et fils de notre pays autour de ce qui lui est essentiel, sa dignité. Ils se conjecturent quotidiennement en contradictions lamentables, présentant notre pays à la face du monde comme un lambeau de ce qui reste de la valeureuse patrie du vénérable capitaine Thomas Sankara qui a cependant inspiré tant de leaders et tant de peuples aujourd’hui prospères. C’est pourquoi, je refuse que Zida et le MPS servent de bouc émissaire à un président et à son parti pour justifier leur échec politique. S’ils ne peuvent pas, qu’ils cèdent simplement la place à ceux qui peuvent. Ainsi donc chers patriotes, tout en vous invitant à rester fortement mobilisés, je vous appelle à ne céder à aucune provocation ; laissons le MPP et son chef répondre seuls devant l’histoire et devant le peuple burkinabè.
Restons sereins et concentrés sur le travail qui nous attend car… dans l’urgence, nous devons reprendre tout notre territoire jusqu’au dernier centimètre mètre carré à l’ennemi, nous devons ramener nos compatriotes déplacés chez eux pour qu’ils y vivent dignement et éduquer leurs enfants dans des conditions favorables, nous avons un pays à bâtir ; et c’est pourquoi nous n’avons pas de temps à perdre dans des querelles stériles. Vous tous qui êtes qui êtes ici dans la maison du peuple aujourd’hui et tous ceux qui ont adhéré au MPS, vous avez une seule vocation, celle de bâtir à tout prix le Burkina que nous aimons tous.
C’est pourquoi, ne peut pas militant du MPS, n’est pas patriote, qui veut mais qui peut. A tous ceux qui semble ne pas l’avoir encore compris nous leur disons que pour la cause du Burkina Faso, nous sommes imperturbables, et nous sommes inarrêtables… Thomas Sankara disait que « quand le peuple se met debout…l’impérialisme tremble ». Votre mobilisation de ce jour en est un bel exemple.
C’est sur ce, que je réponds favorablement à votre volonté de me voir porter notre projet de société devant le peuple burkinabè. C’est à travers 142 engagements réalistes et réalisables, mesurables et quantifiables que nous solliciterons leur confiance pour les cinq prochaines années. Si le peuple nous accorde sa confiance, je fais ici-même avec vous le serment d’exécuter chacun de ces engagements avec l’aide de Dieu Tout-puissant.
Vive le Burkina Faso,
Vive la jeunesse du Burkina
Vive le MPS
Ensemble avec Zida pour bâtir un Burkina Faso meilleur
Que Dieu bénisse notre pays !!!
SEM Yacouba Isaac Zida
Grand-croix des ordres burkinabé.