La première journée du championnat national de football, débuté ce vendredi 18 Septembre a été boycotté par certains clubs, refusant de prendre part aux matches. Le nouveau président de la Fédération Burkinabè de Football,Lazare Banssé, accuse son challenger d’hier Amado Traoré d’en être l’instigateur.
C’est un total de sept clubs qui ont annoncé le boycott de la première journée du championnat national. Ce sont : L’ASFA-Yennenga l’ASFB, l’EFO, KOZAF, Majestic SC, RAHIMO FC et SALITAS. Et la liste pourrait éventuellement s’allonger les jours à venir. Ces clubs entendent d’ailleurs maintenir ce boycott jusqu’à ce que leurs revendications soient prises en compte. Des revendications qui tiennent essentiellement en quatre points.
Les clubs frondeurs exigent d’abord la communication du montant de l’assurance et la délivrance d’une copie de la police d’assurance aux clubs.
Ensuite, ils souhaitent que la subvention allouée à chaque club passe de 15 à 30 millions de CFA conformément aux promesses de campagne du président Lazare Banssé.
Les sept clubs veulent aussi que les frais de saisine des instances du contentieux (50.000f CFA) soient réduits à 25.000f CFA.
Enfin, ils exigent l’annulation de la décision qui oblige tous les clubs à s’habiller aux symboles du sponsor officiel de la Fédération, car selon eux, les clubs n’ont aucun engagement individuel avec ce sponsor et mieux, certains clubs ont leur sponsor propre.
Le match RAHIMO FC# AS POLICE boycotté
Le match qui devait opposé RAHIMO FC à l’AS POLICE, n’a pas pu se jouer le vendredi 18 septembre 2020 du fait de ce boycott.
Cette situation a visiblement agacé le nouveau patron du football burkinabè qui n’a pas mâché ses mots devant la presse. Lazare Banssé a vertement accusé Amado Traoré d’avoir ‘’organisé des personnes, des clubs pour boycotter le championnat”. Il qualifie les clubs frondeurs de ‘’mauvais perdants agglutinés autour de monsieur Amado Traoré.” Le président Banssé ajoute que le règlement en vigueur sera appliqué avec rigueur vis-à-vis des auteurs du boycott, notamment la perte des points sur Tapis Vert.
Ce fâcheux retournement de situation fini de convaincre les plus optimistes que la réunification des acteurs du football burkinabè dont on rêvait tant est un mirage. La cassure est bien plus profonde qu’on ne l’imaginait.
La guerre des egos entre le ‘’gros bras” de notre football national est visiblement parti pour durer, alors que Lazare Banssé avait assuré à sa cérémonie d’installation de travailler à apaiser les cœurs. Tel que les choses se dessinent, si une autre stratégie de communication n’est pas adoptée, cet objectif d’unir et d’apaiser les cœurs afin de faire du Burkina une nation de football, sera difficilement réalisable.
C’est donc dire que le président Lazare Banssé doit être plus stratégique, s’il veut faire de son mandat un succès. De ce point de vue,il est souhaitable de privilégier le dialogue avant toute répression.