«Le foncier risque d’entraîner le Burkina dans le gouffre», a averti samedi, le mouvement «Les Gilets verts», pointant la cherté des parcelles et «la vente anarchique» des terres aux promoteurs immobiliers.
«Si nous ne prenons garde, le domaine foncier risque d’entrainer le Burkina Faso dans un gouffre sans fin. Toute situation qui n’est pas souhaitable», a martelé samedi le président du mouvement Gilets verts, Fréderic Yaméogo lors d’un point de presse.
M. Yaméogo dont les propos ont été rapportés lundi par Sidwaya, affirme que « dans la plupart des zones situées en périphérie de Ouagadougou, le prix des parcelles a connu une envolée vertigineuse»
Le secrétaire chargé des relations extérieures du mouvement, Cyrille Kaboré a déploré la prolifération incontrôlée des agences immobilières.
«En 2008, on dénombrait une cinquantaine de promoteurs immobiliers. Mais en 2019, nous en avons 268 avec moins d’une dizaine vraiment en règles», a-t-il ajouté.
M. Kaboré a invité le gouvernement à veiller à l’application des lois encadrant la promotion du foncier et la population à la prudence face à l’achat des terrains par certains promoteurs immobiliers.
En 2015, une enquête parlementaire a révélé des malversations dans l’attribution entre 1995 et 2015, de près de 105 mille parcelles dans 15 localités du Burkina Faso.
«Il faut qu’il y ait plus de transparence dans les attributions des lotissements et des logements sociaux» a souhaité Fréderic Yaméogo.
Créé en juin 2020, le mouvement Gilets verts entend dénoncer les irrégularités et mener des sensibilisations dans les régions pour la bonne gestion du foncier.