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Burkina Faso: La brouille entre le RPI et le MPP dessert la Candidature du Président Kaboré à la Présidentielle de novembre 2020

Publié le lundi 14 septembre 2020  |  netafrique.net
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© RFI par O.Rogez
Un bureau de vote de Ouagadougou
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A l’amorce du dernier virage ce mois de septembre 2020, pour la tenue des élections couplées – « Présidentielles :Législatives » – au Burkina Faso le 22 novembre de l’année 2020 en cours, s’est produit sur la scène politique national un évènement qui ne pouvait s’inscrire dans le registre anecdotique, en raison de son interférence réelle indiscutable avec la vie du parti régnant actuel au pays des « Hommes intègres », le Mouvement dit du Peuple pour le Progrès (MPP).

Il s’est agi de la tenue du congrès extraordinaire, le premier en son genre, du Rassemblement Patriotique pour l’Intégrité » (RPI), le 09 septembre 2020, au cours duquel le Chef de l’État Roch Marc Christian Kaboré, Candidat investi par le MPP à la Présidentielle de novembre 2020 à venir, a été aussi investi tel par le RPI pour la même élection.

Cette autre investiture du Président Kaboré par ce nouveau-né des partis politiques burkinabè – l’officialisation de l’existence du RPI avait été en effet faite à Ouagadougou par voie de presse le 20 décembre 2019 avec alors l’annonce de la convocation future de son premier congrès – resterait dans l’ordre normal des choses, si en réaction à un soutien du parti présidentiel exprimé lors de ce congrès au nom de ce dernier par un des siens nommé Abdoulaye Ouédraogo, la direction du MPP n’avait pas fait une sortie officielle le même 09 septembre 2020 pour « démentir avoir pris part audit congrès », « déniant » dès lors « à quiconque d’avoir eu mandat d’agir en ses lieu et place ».

Clairement ainsi : le parti présidentiel dit se démarquer du RPI dans ses initiatives du jour ; d’où il suit que son militant Abdoulaye Ouédraogo se soit rendu coupable d’usurpation de titre (représentant du MPP au congrès extraordinaire du RPI), de faux et usage de faux.

L’effet direct attendu de cette infraction pénale manifestement préjudiciable au parti présidentiel, si l’on en croit la célérité (communiqué de démenti publié le même jour de la tenue du congrès du RPI) de la réaction de démenti aux déclarations faites lors de ce congrès du RPI, c’est que le MPP attrait le « faussaire » Abdoulaye Ouédraogo devant les tribunaux en réparation du préjudice évident (sinon le communiqué de démenti officiel ne serait normalement pas intervenu) subi dans l’action de son indélicat militant !

Cela s’impose, vu l’allure du communiqué démenti publié par le parti présidentiel !

Sinon, l’absence de cette action en justice jettera sur lui le ridicule qui entamerait sérieusement sa crédibilité ; ça, c’est d’une logique implacable qui ne saurait échapper, même au pire des sots de ce monde !

Et alors dans cette dernière occurrence (absence d’action en justice du MPP contre son militant « faussaire » Abdoulaye Ouédraogo) : le MPP confirmerait le dilatoire visant à faire passer à l’opinion ses vessies pour des lanternes ; notamment par l’instrumentalisation de la création du RPI pour gruger les électeurs en leur faisant croire à l’avènement d’une nouvelle entité politique (RPI) éloignée des chapelles politiques parsemant le paysage politique national burkinabè, qui a choisi librement de lui apporter son soutien en guise d’adhésion à sa gouvernance du Burkina depuis fin décembre 2015 que même le pire des sots pertinemment sait qu’elle est d’un exécrable inégalé de toute l’histoire de notre pays !

La thèse bruyante dans l’opinion, que les animateurs du RPI s’étaient évertués à rejeter le 20 décembre 2019 dans leur face-à-face avec la presse nationale à propos de l’existence de ce nouveau parti attribuée au Larlé Naba Tigré et au président de l’assemblée nationale Alassane Bala Sakandé, trouverait ainsi toute sa confirmation !

Dès lors, l’on aurait de ce fait la preuve irréfragable de la nature suffocante de l’atmosphère régnant au sein du parti présidentiel, en son sommet !

Dans tous les cas, cette dernière piste est une réalité, lorsque l’on se remémore l’absence « bruyante » du Président Kaboré à la cérémonie de son investiture officielle par sa famille politique comme le Candidat de celle-ci à la Présidentielle du 22 novembre 2020 !

Sinon, bonnes gens : qu’est-ce qui, autrement, expliquerait valablement cette absence remarquée à cette grand-messe, d’une importance qui n’a nullement besoin d’être précisée dans le processus de validation de la candidature du Président Kaboré au nom de sa famille politique à la course à la magistrature suprême nationale ?

Quand on considère que c’est en pleine crise du Covid-19 (avec les frontières aériennes inter-états fermées sans possibilité de voyager, confinant le Chef de l’État dans les milites du territoire national ; allégeant ainsi drastiquement son agenda de travail pour le rendre largement disponible pour être présent à cette cérémonie de sa propre investiture en tant que Candidat de sa famille politique), eh bien : l’absence du Président Kaboré ne peut autrement s’expliquer que…par le torchon qui brûle entre lui et ses camarades dirigeants du MPP !

A quelques mois des élections de novembre 2020, cette « brouille apparente » au sein du MPP dessert la Candidature du Président Kaboré à la Présidentielle de novembre 2020, de par la cacophonie qu’elle crée dans l’esprit de l’opinion (singulièrement des militants et sympathisants du MPP) qui, perd totalement son latin dans ce tohu-bohu installant la confusion dans les esprits, confusion que naturellement l’opposition ne manquera d’exploiter heureusement à son avantage !

Et comment ! L’occasion est trop belle pour la laisser filer, avec cet entêtement désespéré, à la limite de l’inconscience, de briguer un second mandat présidentiel alors que celui s’achevant est sans résultats défendables !

Quel que pourrait être par ailleurs le gigantisme des sommes mobilisées pour être injectées dans les élections en faveur de ce parti né à quelques onze mois de la tenue des élections de novembre 2020, ça ne saurait suffire à lui faire provoquer la saignée dans les rangs de l’opposition au profit de la majorité présidentielle sortante ; parce que des scrutins de cette envergure se gagnent grâce un réel et solide ancrage sur le terrain, au sein des électeurs ; base électorale qui, se construit au fil des années, et non en seulement quelques mois !

L’élément notoire de cette affaire, c’est la peur-panique qui s’est emparée de la majorité présidentielle qui, est alors en proie à une fébrile gesticulation laissant entrevoir le sort qui l’attend au soir des élections du 22 novembre 2020 ; parce que les masses populaires électrices ont assez de l’enfer où l’équipe dirigeante nationale actuelle du Burkina les ont plongées au sortir des scrutins de décembre 2015 !

Time is over : le changement est enclenché de façon irréversible !

Le dégagisme est désormais une réalité INCONTOURNABLE au Burkina Faso ; car le 22 novembre 2020, les populations Burkinabé seront invitées à choisir entre :

1. Le maintien du « statu quo enfer » où elles sont depuis l’avènement au pouvoir des dirigeants actuels ;

et,

2. La fin de cet enfer par leur accession à la sécurité, à la liberté de mouvement et d’entreprendre dans la paix et dans la concorde retrouvées !

Assurément, il avait vu juste, Luis de Sepulveda, lorsqu’il affirmait, je le cite :

« La liberté est un état de grâce, et on n’est libre que pendant qu’on lutte pour elle. »
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