Ceci est un Droit de réponse des ayants droit de Feu EL Hadj Arouna GUINGANE au Médiateur du Faso suite à sa publication sur l’affaire El Hadj Arouna Guingané qui fut Délégué Régional du Médiateur du Faso à Tenkodogo.
Avant tout propos, nous, ayants droit de Feu Arouna GUINGANE, tenons à remercier monsieur Yacouba Ladji Bama pour avoir porté à la connaissance de l’opinion publique la non-exécution de décisions de justice, à savoir le jugement n° 81-1 rendu le 24/02/2015 par le tribunal du travail de Ouagadougou et l’arrêt n°133 rendu le 04/12/2018 par la cour d’appel de Ouagadougou dans la cause ayant opposé le Médiateur du Faso à Feu El Hadj Arouna GUINGANE décédé le 21/05/2020.
Aussi, suite à l’écrit publié le 28 août 2020 sur la page Facebook du Médiateur du Faso qui contient des contrevérités qui écorchent l’image de notre regretté, alourdissent notre peine et exacerbent notre sentiment d’injustice par rapport à l’inexécution des décisions de justice mentionnées plus haut, nous tenons à apporter des éclaircissements concis.
D’abord, dans sa publication et parlant de monsieur El Hadj Arouna GUINGANE, le Médiateur du Faso affirme : « Il était sous contrat d’une année avec l’institution. Lequel contrat n’a pas été renouvelé à son terme. Toute chose qui a amené le sieur GUINGANE à saisir l’inspection du travail puis le tribunal du travail… ». La vérité est toute autre. En effet, le 10/07/2002, le Médiateur du Faso a engagé feu Arouna GUINGANE en qualité de délégué provincial du Médiateur du Faso, à compétence régionale avec résidence à Tenkodogo pour la période allant du 15/07/2002 au 14/07/2003. A l’expiration dudit délai, aucun autre contrat à durée déterminée n’est intervenu et la relation de travail a continué entre les parties jusqu’au 23/11/2013, date à laquelle notre regretté a reçu l’information selon laquelle sa relation de travail serait rompue. Pendant qu’il était en train de réfléchir avant toute réaction définitive de sa part (puisqu’il avait demandé et obtenu du Médiateur du Faso d’alors un temps de réflexion), le 26/11/2013 il reçoit une lettre du Médiateur du Faso lui annonçant la fin de son contrat sans aucun motif pour compter du 28/02/2014.
Ensuite, dans sa même publication, le Médiateur du Faso déclare : « L’administration étant une continuité, l’actuel Médiateur du Faso, Madame Saran SEREME SERE, qui a hérité du dossier initié sous son prédécesseur, a assuré son suivi conformément aux dispositions légales en la matière. En effet, le Médiateur du Faso ne disposant pas de crédit pour faire face à ce genre de créance, les cas similaires et antécédents en la matière ayant été réglés par l’Agent judiciaire du Trésor (AJT) à l’époque, avait instruit ses services techniques d’examiner les pistes de solution, de concert avec l’Agent Judiciaire du Trésor afin d’apurer la dette ».
La vérité est que le Médiateur du Faso n’a jamais signifié à son créancier qu’il ne disposait pas de ressources financières nécessaires pour s’exécuter. Bien au contraire, le 17/07/2017, le Médiateur du Faso a signifié clairement à notre regretté et ce par l’entremise de son conseil, que pour des raisons de bonne gouvernance et d’équité, il était obligé d’attendre la décision définitive avant de s’exécuter.
Nous constatons tout simplement et au regard du non-paiement de la créance que l’administration n’est plus une continuité chez le Médiateur du Faso, puisque celui-ci a gardé le silence pendant plusieurs bonnes années. Nous ne pouvons pas comprendre le fait que le Médiateur du Faso reçoive six (06) lettres du conseil du regretté et deux actes de notification, dont un commandement de payer, sans qu’aucune réponse de sa part n’intervienne.
Aucune exécution n’ayant été constatée, nous ne pensons pas que le Médiateur du Faso a assuré le suivi de ce dossier conformément aux dispositions légales en la matière comme indiqué dans sa publication du 28/08/2020.
Enfin, nous tenons à dire qu’il est très déplorable de constater que l’inaction du Médiateur du Faso a privé feu El Hadj Arouna GUINGANE d’une créance qui lui revenait de plein droit et qui aurait pu lui permettre, d’une manière ou d’une autre, d’adoucir ses derniers jours.
Pour notre part, nous nous en voudrions de passer sous silence le dévouement et l’abnégation au travail de feu El Hadj Arouna GUINGANE dans l’administration publique et particulièrement pour le compte du Médiateur du Faso comme en témoignent ses nombreuses décorations pour service rendu à la nation, les témoignages des contribuables sous sa juridiction et surtout, la lettre de félicitations No2013-225 MEDIA-FA/SG/DDR-CAP du 20 mai 2013, signée par le plus haut responsable de l’institution pour souligner son dynamisme et sa diligence dans l’édification du siège régional du Médiateur du Faso à Tenkodogo.
Nous gardons tout de même espoir que l’institution qu’est le Médiateur du Faso saura redorer son blason et renouer avec la confiance du contribuable en étant tout simplement elle-même exemplaire.