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Actions du G5 Sahel: la doctrine du djihad passée au peigne fin

Publié le mercredi 9 septembre 2020  |  Sidwaya
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© Autre presse par DR
5ème Conférence des Chefs d’Etat du G5 Sahel: le communiqué final
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Le Comité national de coordination (CNC) des actions du G5 Sahel-Burkina Faso, a organisé du 31 août au 4 septembre 2020, à Ouagadougou, une session de formation sur l’analyse et la compréhension du djihadisme.

Les pays du Sahel subissent depuis quelques années, des exactions terroristes qui endeuillent les populations, menacent la stabilité des institutions et compromettent le vivre-ensemble. Pour enrayer ces attaques qui sèment au quotidien, la désolation et la terreur, les opérations militaires et les actions de développement ne suffisent pas. Il faut avant tout connaître les motivations et les idéologies qui nourrissent leurs auteurs. C’est fort de ce constat, que le Comité national de coordination des actions du G5 Sahel Burkina Faso, a réuni du 31 août au 4 septembre 2020, des experts des forces armées, des chercheurs, des journalistes et des acteurs des mouvements religieux et de jeunesse pour un atelier portant sur «l’analyse et la compréhension du Djihadisme».
Les modules ont été déroulés par l’enseignant-chercheur nigérien, Pr Seyni Moumouni et le coordonnateur du Centre sahélien d’analyse des menaces et alertes précoces (CSAMAP/G5 Sahel), le colonel-major Mady Sawadogo, sous la modération de Dr Jacob Yarabatioula. De la dizaine de communications, l’on retiendra que le djihad était avant tout, un appel individuel à engager une lutte spirituelle contre ses propres défauts. Mais par la suite, des réformateurs comme Ibn Taymiyya (1263-1328) vont l’employer dans le sens d’une «guerre sainte» contre tous ceux qui n’épousent pas une vision rigoriste de l’Islam. Selon Pr Seyni Moumouni, beaucoup de groupes terroristes qui frappent actuellement la région sahélienne et d’autres zones, s’inspirent de leurs enseignements et de ceux d’autres courants similaires. Pour l’enseignant chercheur, c’est à la suite des attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis d’Amérique, que les djihadistes vont généraliser les attentats-suicides comme mode opératoire, dans une sorte de culte du martyr. «Le djihadisme est une idéologie, le terrorisme un mode d’action», a-t-il expliqué. Pr Seyni Moumouni a invité les participants à faire fi des fusions de groupes terroristes, car d’après lui, on retrouve à chaque fois, les mêmes leaders et la même idéologie.

Le colonel-major Mady Sawadogo a pour sa part, analysé le livre du théologien protestant Shafique Keshavjee, portant sur «l’Islam conquérant». Il a d’abord relevé les différents types d’islam allant de l’islam laïc à l’islam radical révolutionnaire. Selon l’expert, « l’Islam comme système suprême », a pour visée finale, la domination du monde. Toutefois, de l’avis du colonel-major, la majorité des musulmans ne suivent pas cette vision de l’islam, d’où l’importance d’éviter la stigmatisation afin de promouvoir la cohésion sociale et se dresser ensemble contre les actes violents. Il a alors salué les grandes réformes entreprises au sein des services de renseignement et appelé à la promotion de la culture du renseignement au sein des populations. Ce sont, entre autres, ces missions du CSAMAP/G5 Sahel, que l’expert Rigomba Passoua a communiquées à l’assistance.

Le coordonnateur, point focal du G5 Sahel- Burkina Faso, Souako Norbert Kohoun a salué la qualité des communications et la richesse des échanges. Il a assuré que son institution ne ménagera aucun effort pour la consolidation de la paix et de la sécurité au Burkina Faso et dans le Sahel. En rappel, le Comité national de coordination des actions du G5 Sahel Burkina Faso a organisé du 21 au 23 juillet 2020 à Ouagadougou, une formation sur la communication de crise, au profit d’une vingtaine de journalistes et de communicateurs.

Tilado Apollinaire ABGA
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