Dans le cadre de l’opérationnalisation du projet : « Entreprise sociale innovatrice et participation des migrants pour l’inclusion sociale au Burkina Faso », la commune de Ouagadougou et ses partenaires italiens ont remis du matériel agricole à 3112 maraîchers, le vendredi 4 septembre 2020.
L’exécutif municipal de Ouagadougou envisage promouvoir et développer les exploitations agricoles et maraîchères dans les zones urbaines et périurbaines de la capitale burkinabè. Pour relever ce défi, le maire de Ouagadougou Armand Pierre Béouindé et ses partenaires italiens, à savoir la coopération italienne et l’ONG MANI TESE ont soutenu les exploitants en divers matériels agricoles.
L’aide a été remise aux producteurs, le vendredi 4 septembre 2020 à Ouagadougou, sous la présidence du Président de l’Assemblée nationale (PAN) et le parrainage du Larlé Naaba Tigré. L’édile de Ouagadougou a précisé que 3112 maraîchers repartis sur 51 sites d’exploitation d’une étendue estimée à 400 hectares ont été recensés sur le territoire communal. Mais en ce qui concerne le don de matériel, ce sont 201 productrices urbaines qui ont été retenues. 50 femmes ont bénéficié chacune d’une motopompe et 151 autres de kits agricoles composés d’arrosoirs, de brouettes, de pelles, de râteaux (…) le tout d’une valeur estimée à 15 millions F CFA octroyés par le peuple italien.
Pour la représentante-pays de l’ONG MANI TESE, Giulia Polato, les populations des villes africaines sont galopantes. Pour le cas du Burkina Faso, la donatrice estime que pour parvenir à une sécurité alimentaire et nutritionnelle, il y a nécessité de dédoubler les productions rurales de l’agriculture urbaine.
Booster la sécurité alimentaire
« L’agriculture urbaine participe et contribue énormément à la réduction de la pauvreté, du chômage et aide à combattre la sous-alimentation. Le changement climatique nous impose d’aller vers des d’exploitations urbaines si nous voulons atteindre une sécurité alimentaire et nutritionnelle. Ce faisant, il urge d’élaborer des politiques publiques afin de promouvoir ce secteur », a déclaré Giulia Polato. Un point de vue largement soutenu par le 5e vice-président de l’Assemblée nationale, Abdoulaye Mossé, représentant le PAN. Pour l’élu national, l’agriculture urbaine permet de fixer les jeunes et de garantir les revenus à plusieurs ménages et, le projet entretenu par la mairie de Ouagadougou et la coopération italienne est un véritable levier de déve-loppement.
Il a, de ce fait, souhaité que l’exécutif communal puisse délimiter et sécuriser les espaces arables par voie règlementaire.
Une démarche dans laquelle le parlement pourrait apporter sa contribution, selon le député. Dans la foulée, le maire Béouindé a soutenu que la prise en compte de l’agriculture urbaine dans le plan d’occupation des sols est présentement en cours d’actualisation. Mieux, dans les prochains plans, la mairie entend, a-t-il poursuivi, réaliser sur la ceinture verte de la ville, des ouvrages hydrauliques de grande portée (forages à haut débit, des châteaux d’eau et des réseaux d’adduction…), le tout d’un montant de plus de 100 millions F CFA afin de favoriser des productions agricoles.