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Burkina : «Notre potentiel de développement est inhibé par l’absence de stratégies» (chercheur)

Publié le samedi 5 septembre 2020  |  AIB
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© Autre presse par DR
Dr Emile Kaboré : «La vision constitue une boussole pour l’action qui elle-même, légitime la vision au plan opérationnel».
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Le chercheur Emile Kaboré a affirmé vendredi, que le développement des pays africains y compris le Burkina Faso, est plombé par l’absence de vision et d’actions et par la prépondérance de l’urgence sur le structurel.

«Dans nos pays, nous sommes toujours dans la réaction au lieu de l’anticipation, dans le conjoncturel et l’urgence au détriment du structurel. Nous sommes dans l’opérationnel sans le conceptuel, dans la défense et la riposte qui sont privilégiés à l’offensive et à l’anticipation», a déclaré vendredi Dr Emile Kaboré.

Cette situation fait que «notre potentiel de résilience et de développement est inhibé par l’absence de stratégies», a ajouté le chercheur qui s’exprimait, lors de la présentation de son cabinet d’études ‘’Wékré’’ (éclosion en français, ndlr).

Selon le chercheur, les pays africains doivent bâtir leur développement sur le long terme, en se basant sur la vision et l’action, au lieu d’exploiter des concepts venant d’ailleurs.

«Il est illusoire de croire que nous pouvons faire du développement sans prospective, que nous pouvons exploiter les concepts des autres pour nous les approprier et produire notre développement, comme si le développement dans sa trajectoire et dans sa démarche, était universel», a expliqué le Directeur exécutif de ‘’Wékré’’.

Le cabinet crée en janvier 2020 entend apporter sa contribution pour un changement de paradigme, en participant «à l’éclosion de nouvelles manières de penser, portées essentiellement par la prospective».

‘’Wékré’’ veut aussi contribuer à l’analyse des défis contextuels du Burkina Faso suivant le triptyque, paix et sécurité ; développement et questions humanitaires.


«Notre monde contemporain est celui des turbulences dans les opinions», dixit Pr Serge Théophile Balima.
Pour ce faire, la structure compte s’investir dans sept domaines : la décentralisation, la cohésion sociale, la communication, la gouvernance, la régulation et l’autorégulation de l’information, la culture entrepreneuriale et la politique étrangère.

Elle s’intéresse également à deux domaines transversaux que sont la promotion des droits humains et le renforcement des capacités et la modernisation des systèmes de gestion.

Dans une conférence inaugurale, le Pr Théophile Balima a parlé des conséquences de la conflictualité de l’espace politique sur la cohésion sociale.

D’après Pr Balima, les médias ne réussiront leur médiation qu’en sélectionnant vertueuse les faits, en questionnant la position des acteurs sociaux sur la scène politique, en interpellant les dirigeants et en suscitant le débat sur «l’individualisme et le clanisme rampant à tous les niveaux».

Agence d’information du Burkina
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