Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Inondations à Ouagadougou Arrêtons de chercher des boucs émissaires !

Publié le samedi 5 septembre 2020  |  Le Pays
Pluies
© Autre presse par DR
Pluies diluviennes : un préfet, un gendarme, un policier et deux autres personnes décédés dans un véhicule emporté par les eaux
Comment


Les services de la météorologie l’avaient annoncé en début de saison. C’est désormais une réalité. Certains quartiers de la ville de Ouagadougou sont sous l’emprise des eaux et ce, depuis quelques semaines. En fait, à cause des fortes pluies qui sont tombées ces derniers temps, des inondations ont été constatées dans certains quartiers comme Kilwin, Nemnin, Larlé, Rimkiéta, Yamtenga, etc. La liste est longue. Je m’étais retrouvé, par hasard, dans un quartier, en début de semaine en cours et j’ai pu mesurer l’ampleur des dégâts. Des maisons complètement détruites, des arbres déracinés, des animaux en déshérence aux côtés de populations sans abri dont certaines ont trouvé temporairement refuge dans des salles de classes en attendant d’être délogées ; la rentrée des classes étant imminente. J’avoue franchement que j’avais le cœur serré, tant je ressentais de la pitié pour ces victimes d’inondations dont certaines se montraient très amères vis-à-vis des autorités. Pour ces gens-là, ce qui leur arrive est du fait de l’autorité dont l’un des rôles régaliens est d’assurer la protection civile à tous. Ce qui n’est pas faux. Car, une ville comme Ouagadougou devait normalement disposer d’assez de caniveaux de sorte que les eaux de pluies soient évacuées aussitôt qu’elles tombent. Aussi suis-je d’accord que certains quartiers n’étant pas accessibles quand il pleut, l’autorité a une part de responsabilité. C’est à elle de tout mettre en œuvre pour prévenir les risques de catastrophes surtout qu’en fait d’inondations, Ouagadougou n’est pas à une première. L’expérience malheureuse du 1er septembre 2009 doit nous servir de leçon. Eh bien, c’est à ce niveau que le bât blesse. Car, tout se passe comme si le cas du 1er septembre 2009 n’avait servi à rien. C’est à ce niveau que je m’insurge personnellement contre tous ceux-là qui jettent la pierre aux dirigeants.



Certains Burkinabè, du fait de leur indiscipline, sont la cause de leur propre malheur



Ces gens-là font preuve de mauvaise foi et refusent de reconnaître leur part de responsabilité dans ce qui leur arrive. Je le dis non pas parce que je veux m’ériger en avocat des autorités. Non ! Tel n’est pas mon objectif. Mais, je vais dire la vérité. Peu importe que cela plaise aux uns ou déplaise aux autres. L’essentiel, pour moi, c’est de dire ce que je pense. Certains Burkinabè, du fait de leur indiscipline, sont la cause de leur propre malheur. Mais ils ont tellement la critique facile qu’ils sont prompts à trouver des boucs émissaires à tout. En effet, nous avons tous, ou du moins tous ceux qui sont de bonne foi, entendu les messages d’alertes lancés par les autorités en début de saison, attirant l’attention des uns et des autres sur les risques d’inondations. Cela a été fait à grands renforts de tapage médiatique. Mais très peu de gens ont respecté les consignes données en quittant les zones inondables dans lesquelles ils sont installés au motif qu’ils ne savent pas où aller. Maintenant qu’ils ont les pieds dans l’eau, ils sauront où aller. A côté de ces gens-là, se trouvent ces milliers de citadins qui continuent de déverser des ordures dans les caniveaux, empêchant ainsi l’écoulement des eaux de pluies qui, parfois, finissent par s’établir pendant des heures dans des cours d’habitation. Et malgré tout, on estime que c’est l’autorité qui a manqué à son devoir. Bonnes gens, il est temps pour nous de changer de paradigme, pour autant que l’on veuille que les choses changent positivement dans l’intérêt de tous.



« Le Fou »
Commentaires