Le ministre de l’Agriculture et des Aménagements hydroagricoles, Salifou Ouédraogo, a bouclé sa tournée de suivi de la campagne humide 2020-2021, dans la commune rurale de Tanghin-Dassouri, région du Centre, le mercredi 2 septembre 2020. Il est ressorti la nécessité de sécuriser juridiquement les terres agricoles.
Dans la région du Centre, les terres sont en train d’être récupérées à d’autres fins, notamment pour des activités immobilières. Pour remédier à la situation, le ministère de l’Agriculture et des Aménagements hydro- agricoles entend les sécuriser juridiquement. A la faveur de sa tournée de suivi de la campagne agricole humide 2020-2021, le mercredi 2 septembre 2020, dans la région, le premier responsable de ce département, Salifou Ouédraogo, a évoqué le problème. Dans le village de Bagraogo, dans la commune rurale de Tanghin-Dassouri, à 31 km de
Ouagadougou, il a invité les producteurs à s’approprier la procédure de sécurisation de leurs parcelles cultivables. En effet, la délégation conduite par le ministre en charge de l’agriculture s’est intéressée aux mobiles de la non-exploitation de certaines superficies. Le producteur Joanny Kaboré a expliqué que cela s’apparente à des superficies réservées pour d’autres utilisations. Mais, il a indiqué que son exploitation ne saurait faire l’objet d’usages différents que ceux agricoles. Par ailleurs, il s’est réjoui de l’apport « considérable » de la bonne physionomie de son champ d’expérimentation de sorgho de variété Kapelga, par l’appui de la société « Burkina phosphate ». Sur l’emblavure de 500 m2, le rendement de cette spéculation d’un cycle de 90 à 100 jours, en montaison-gonflement et à situation phytosanitaire bonne, pourrait être 2,8 tonnes à l’hectare (t/ha). Ce, malgré la recrudescence des poches de sécheresse au début de l’hivernage, a expliqué M. Kaboré. Salifou Ouédraogo a découvert également un champ de maïs de 1 ha en floraison-épiaison à situation phytosanitaire relativement calme, du même producteur. L’aménagement de cette superficie de maïs de variété Wari, d’un cycle de 85 à 90 jours, a été appuyé par « Burkina phosphate », à l’issue du test de sorgho. Joanny Kaboré a fondé son espoir sur la fumure organique (30 charretées) indissociable du phosphate de la société et l’Urée, pour permettre à la spéculation de rendre, de façon prévisionnelle, 4,5 t/ha sur un rendement potentiel de 6,5 t/ha. Auparavant dans le village de Tintilou, dans la commune rurale de Tanghin-Dassouri, à 35 km de Ouagadougou, le ministre en charge des aménagements hydroagricoles a visité le bas-fond rizicole de 30 ha de la coopérative « Wend Puiré », aménagé en 2007 avec un fonds de roulement de 1 800 000 F CFA. C’est un aménagement de type « Projet riz pluvial (PRP) » disposant de 480 parcelles de 625 m2 , chacune avec 320 exploitants, dont 268 femmes et 52 hommes.
Le riz cultivé, aux dires des techniciens, est la variété FKR 19 de 110 jours qui a bénéficié du fonds de roulement de la coopérative s’élevant aujourd’hui à 2 647 605 F CFA. Pour le riziculteur, Emmanuel Kabré, malgré la poche de sécheresse qui s’est installée courant mois de juin, le rendement prévisionnel est de 3t/ha pour un bénéfice de plus de 10 000 000 F CFA.