Le Conseil supérieur de la communication (CSC) a pris connaissance du communique de presse du Chef de file de l’Opposition politique burkinabè, publié dans les médias le 17 août 2020 l’interpellant sur la campagne déguisée qui serait faite par la Majorité présidentielle avec sa « bénédiction ».
Tout en regrettant cette position de l’opposition qui remet en cause sans fondement sa neutralité et son impartialité, le Conseil supérieur de la communication invite l’ensemble des parties prenantes à la retenue dans leurs déclarations.
Le Conseil rappelle que l’article 68 bis du code électoral interdit uniquement la «couverture médiatique» des activités de propagandes politiques et non la tenue des activités des acteurs politiques sur le terrain. Du reste, en dehors des médias sur lesquels son autorité s’exerce, le CSC ne peut interpeller un acteur politique sur ses activités quel que soit son bord.
Le Conseil invite donc les parties prenantes à la sérénité face à la mise en œuvre, par lui. de l’article 68 bis de la loi électorale.
Par ailleurs, l’instance de régulation lient à relever que l’observation du respect par les médias de l’article 68 bis durant les deux premières semaines écoulées a permis de noter sa violation par des médias en faveur de tous les bords politiques.
Le CSC, qui est une autorité administrative indépendante, rassure tous les acteurs sociopolitiques de son engagement ferme à leur réserver un traitement égalitaire dans la mise en œuvre de la loi. Pour ce faire, son dispositif de monitoring est à pied d’œuvre depuis le 03 août 2020 sur toute l’entendue du territoire national pour relever toutes les violations médiatiques de la loi en vue d’interpeller les organes concernés.
Par conséquent, il invite, une fois de plus, l’ensemble des médias et des agences de communication au respect strict de la mesure d’interdiction de la diffusion des messages à caractère propagandiste en faveur d’un parti politique ou d’un candidat.
Fait à Ouagadougou, le 18 août 2020
La Direction de la Communication et des relations publiques (DCRP)