L’opération de retrait des enfants et femmes en situation de rue dans la ville de Bobo-Dioulasso a démarré dans la nuit du samedi 15 août 2020. A travers cette opération, le ministère de la Femme, de la Solidarité nationale, de la Famille et de l’Action humanitaire entend contribuer à réduire le nombre de mineurs dans les rues de la cité de Sya.
Après la ville de Ouagadougou, c’est au tour de la ville de Bobo-Dioulasso d’abriter l’opération de retrait des enfants et femmes. Menée sous la houlette du ministère de la Femme, de la Solidarité nationale, de la Famille et de l’Action humanitaire, l’opération vise à réduire le nombre des enfants et femmes dans les rues de la cité de Sya. C’est sous une fine pluie que la ministre de la Solidarité accompagnée de travailleurs sociaux a sillonné, dans la nuit du samedi 15 août 2020, des artères de la ville Bobo-Dioulasso. La mosquée de Diarradougou et l’abattoir frigorifique du quartier Niéneta étaient les deux cibles en cette première étape de l’opération. En effet, dans la capitale économique, le ministère compte retirer et prendre en charge 200 enfants et 50 femmes en situation de rue.
Durant deux semaines, les agents sociaux vont travailler d’arrache-pied pour convaincre ces enfants et femmes à rejoindre le centre d’accueil, a confié la ministre de la Femme, de la Solidarité nationale, de la Famille et de l’Action humanitaire, Hélène Marie Laurence Ilboudo. Après cette phase, les sorties seront rotatives selon les besoins, a poursuivi Hélène Marie Laurence Ilboudo. Pour atteindre l’objectif, la méthode utilisée par la ministre est la négociation. Pour elle, il est hors de question d’obliger qui que ce soit à rejoindre le site d’accueil. « Nous n’allons pas, dans la force, obliger quelqu’un de nous suivre », a-t-elle soutenu, espérant qu’avec l’expérience de Ouagadougou, l’opération à Bobo-Dioulasso sera plus simple. Malgré les négociations de la ministre et des travailleurs sociaux, certains mineurs ont refusé de se laisser convaincre. Néanmoins, environ une trentaine d’enfants ont accepté l’offre de Mme Ilboudo.
La tâche de la ministre étaient encore plus compliquée avec le refus catégorique des femmes d’accepter son offre. Après cette phase de négociation, les enfants sont emmenés au centre de santé Djiguiya, quartier Yéguéré sis au secteur n°22 de Bobo-Dioulasso. Dans ce centre, les enfants bénéficieront d’une prise en charge sanitaire, alimentaire et psychologique. De là, les pensionnaires du centre après un suivi par des spécialistes, pourront être scolarisés ou placés dans les internats éducatifs à Gampèla, Kaya, Orodara, et Fada, a-t-elle laissé entendre. A l’issue de cette première sortie dans la capitale économique, Mme Ilboudo s’est déclarée satisfaite. Mais, a-t-elle fait savoir, l’équipe sera dynamique les prochains jours afin d’atteindre les objectifs.