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Bobo-Dioulasso: Déguerpissement violent et démolition du marché de Léguema, « des des cris et pleurs de femmes » (Moussa Zerbo)

Publié le mercredi 12 aout 2020  |  netafrique.net
Bobo-Dioulasso:
© Autre presse par DR
Bobo-Dioulasso: Déguerpissement violent et démolition du marché de Léguema, « des des cris et pleurs de femmes »
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Bonsoir chers frères et sœurs !

C’est avec une très grande tristesse que nous apprenons le déguerpissement violent des femmes du marché du secteur 10 dans l’arrondissement 2 de Bobo-Dioulasso. Pas que nous soyons contre la construction du marché, nous le précisons dès l’entame de cet écrit.

Nous déplorons le fait que ces personnes déguerpies n’aient pas été réinstallées avant, en ce temps de saison hivernale.

Les femmes de ce marché occupent ces lieux il y’a plus de deux décennies. C’est suite à la démolition du marché de légumes, jadis situé derrière le Stade Wobi appelé communément Léguema Logo (marché de Léguema, un village rattaché à la commune de Bobo-Dioulasso), que les femmes de ce marché ont rejoint le marché du secteur 10.

Un projet de construction de ce marché divise depuis un certain temps les femmes.

Un premier groupe (venu de derrière le stade Wobi) a été installé non loin de la Mairie de l’arrondissement n°2. Le deuxième groupe qui était dans l’attente de l’identification d’un site devrant les accueillir, a entrepris plusieurs démarches auprès du PCR, du Maire de l’arrondissement n°2, sans succès.

C’est finalement hier lundi, qu’un site inapproprié selon les femmes leur a été proposé.

Mais auparavant, en tant qu’élu j’ai été saisi par les femmes du marché où nous avons eu des échanges. À l’occasion, j’ai eu une rencontre avec le Maire de l’arrondissement pour trouver une solution. Les occupantes qui au départ étaient contre la libération des lieux ont finalement accepté d’aller sur un autre site. Je me suis rendu chez le Maire pour lui faire le retour des échanges. Ce dernier a promis aller personnellement échangé avec les femmes. Un accord fût trouvé si on s’en tient à cette démarche.

Une autre proposition faites par les occupantes était d’attendre après la saison des pluies, peine perdue.

C’est avec une grande tristesse et surprise que j’ai été réveillé par des cris et des pleurs de femmes très tôt en cette matinée du mardi.
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