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Don de robot thermique et d’ordinateur au Burkina Faso: Silence, … on nous espionne !

Publié le lundi 27 juillet 2020  |  Netafrique.net
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© Autre presse par DR
Une vue de robot thermique et d`ordinateur
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Après l’écho de notre écrit sur le don des ordinateurs à l’Assemblée nationale du Burkina Faso par la Chine, il se susurre que le pays de l’empire du Milieu a cru bon de faire un don de matériels informatiques au Service d’Information du Gouvernement (SIG) récemment. Mais, cette fois-ci, elle n’a pas voulu la médiatiser, craignant de voir ses intentions réelles mises à nu.

Malheureusement…les mêmes causes produisent les mêmes effets. En visant le SIG, rattaché au Premier Ministère, l’espionnage de nos plus hautes institutions est facilement à leur portée si ce matériel informatique est utilisé. Et, pour mieux étendre la toile d’araignée de l’espionnage, elle vient de remettre un robot thermique à l’aéroport de Ouagadougou.

Après avoir échoué à espionner l’institution dirigée par Bala Sakandé, la Chine change son fusil d’épaule. Elle viserait le cœur de notre Service d’information. Elle aurait fait en catimini, au cour de la semaine écoulée, un important don de matériel informatique au Service d’Information du Gouvernement, « la fameuse SIG ». Ce don est constitué, de sources bien informées, d’ordinateurs de bureau, d’ordinateurs portables, de clés USB, de disques durs externes, produit par Huawei, le géant informatique du 5G chassé par l’Angleterre récemment (lire les Echos du 15 juillet 2020, avec à sa Une, ce titre informatif et sans équivoque: « 5G : Londres chasse Huawei».
A cela s’ajoute la dotation de l’aéroport de Ouagadougou en robot thermique en vue « de lutter contre la Covid19 ». Cependant, derrière ces bonnes intentions, se cache la réelle : la mise en place d’un réseau électronique d’espionnage.

Soyons clair ! Notre écrit n’est pas de dénigrer la Chine dans son combat contre les Etats-Unis d’Amérique. Car, tout comme nous dénonçons l’action de Bill Gates au Faso, de même, nous défendons notre souveraineté. Le SIG est un service stratégique dans la collecte, le traitement, l’analyse et la diffusion des informations du Burkina Faso.

Le SIG est le cœur de la gestion de l’information au Faso. Bien plus, auparavant, sous la coupe du ministère de l’Information, devenu aujourd’hui ministère de la communication, le SIG a été rattaché au Premier Ministère. Donc, remettre un cadeau piégé et empoisonné au SIG, c’est visé le Premier Ministère. D’où mon cri de cœur quant à ne pas utiliser ces matériels informatiques. Monsieur le Premier Ministre, je sais que vos conseillers informatiques sont plus doués que moi pour vous expliquer en détail comment peut se faire cet espionnage. Surtout avec la dotation récente d’un robot thermique à l’aéroport de Ouagadougou. La boucle semble bouclée : De l’aéroport à la maison, en passant par le bureau, tous les individus, quelque soit ta nationalité est épiée.

Quel point commun entre une caméra de vidéosurveillance, un ordinateur ou une clé USB ?

Tous ces objets appartiennent au catalogue des équipements de la smart city (communément abrégé en IoT) dans la terminologie anglo-saxonne. Ces objets intelligents peuvent notamment communiquer leurs données entre eux. Les villes intelligentes utilisent la même technologie pour connecter leurs réseaux de services publics, d’infrastructures et de services publics disparates, générant des données agrégées en temps réel. Ceci peut aider les villes à gérer plus efficacement leurs programmes et services et à évaluer immédiatement leur impact dans plusieurs domaines dont celui de la sécurité. Or, il se trouve que notre pays est en train de se doter d’un système de vidéosurveillance des villes dénommé SAFE CITY. La construction de ce système est confié à Huawei qui a proposé tout d’abord un système pilote au terme duquel le groupe chinois, intelligemment et sûrement, est en train d’exploiter les faiblesses des Burkinabés pour faire passer le marché par entente directe donc sans concurrence.

Dans ce cas de figure il y’a deux gros problèmes, selon un expert en sécurité informatique:

-Premier gros problème :

Le système proposé est un système Propriétaire et aucune compagnie nationale n’est associée à ce gros projet. En effet Huawei propose un système exclusivement fonctionnel sur leur système d’exploitation et ferme du coup toute possibilité d’extension du réseau par une technologie autre que Huawei. Le Burkina se condamne ainsi à continuer avec une technologie exclusive ou à tout démonter le jour où le Burkina se sentira pris à la gorge. Il est vrai que Huawei apporte son financement (prêt d’une banque d’affaire Chinoise) pour la réalisation du projet mais ceci ne saurait être une raison pour le Burkina, d’accepter tout sans même avoir un peu d’égard sur la partie souveraineté. Jean Marie Le Pen disait : « Un peuple sans souveraineté est non seulement un peuple privé de liberté, mais un peuple menacé dans son existence. »

Deuxième gros problème :

L’interconnexion entre les systèmes décrit plus haut me laisse croire à un espionnage de grande ampleur. Voici le puzzle : on collecte les images par vidéo surveillance dans les rues de Ouagadougou, on les croise avec les informations et les décisions prises dans vos bureaux et on les utilise pour donner une orientation à votre politique de développement en privilégiant leurs intérêts.
Des ordinateurs de l’Assemblée nationale en passant par ceux qu’ils viennent de donner en catimini au SIG seront des passerelles qui vont s’interconnecter et échanger les flux, si bien sûr, ces ordinateurs sont utilisés. Ces appareils pourront en effet communiquer entre eux dans un flux constant de données et fourniront des informations en temps réel à travers des «back doors». La question qui se pose est de savoir comment de tels projets de souveraineté peuvent être portés par certaines hautes autorités du pays au mépris même de leur serment ?

Quelles solutions ?

Messieurs les premiers responsables du Burkina Faso, (le Président du Faso, le Premier ministre, les Ministres), je suis trop petit pour vous donner des conseils. Humblement. Mais, je propose 3 solutions :

N’utilisez pas les ordinateurs donnés par la Chine.
Pour tous les projets financés et pilotés par la Chine, faites appel à la concurrence et exiger que des experts locaux patriotes face partir du contrôle et de la mise en œuvre de ces projets.

Privilégier l’expertise locale pour les questions de souveraineté et de sécurité informatique : nos experts sont parmi les meilleurs au monde.

Daouda Emile OUEDRAOGO
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