La phase I du Programme d’appui à la promotion de l’entrepreneuriat agricole (PAPEA), va créer au moins 5000 emplois décents pour les jeunes et les femmes, a soutenu le ministre de l’Agriculture Salifou Ouédraogo, lors du lancement officiel.
Le ministre de l’Agriculture et des Aménagements Hydro agricoles, Salifou Ouédraogo a procédé au lancement de la première phase du Programme d’appui à la promotion de l’entrepreneuriat agricole (PAPEA), le vendredi 24 juillet 2020 à Bobo-Dioulasso.
Ledit programme vise à développer l’entrepreneuriat agricole, créer des emplois décents et générer des revenus au profit des populations rurales et péri-urbaines, en particuliers les jeunes et les femmes.
D’une durée de 12 ans, le PAPEA s’étend en 3 phases de 4 ans chacune. La première phase prévue pour la période de juin 2019 à mai 2023 a un budget d’environ 5 milliards de FCFA.
Il va couvrir trois régions (le Nord, le Centre-Ouest, les Hauts-Bassins) et les zones péri urbaines de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso.
Au cours de sa première phase 2019-2023, le consortium Helvetas et l’Organisation internationale néerlandaise de développement (SNV) HELVETAS/SNV sont chargées de la mise en œuvre.
Le PAPEA compte à terme toucher 24 000 personnes dont 50% de femmes et 60% de jeunes et 6000 entreprises agricoles, selon Salifou Ouédraogo.
Les principaux acteurs ont décidé de mutualiser les efforts afin de relever les défis du programme.
Fruit de la coopération entre le Burkina Faso et la Suisse, le PAPEA a pour objectif d’appuyer le développement de l’entreprenariat agricole dans les filières porteuses (fruits, légumes, bétail/viande, lait) et de niche (agriculture biologique et commerce équitable).
«Le programme (phase1) vise à créer 5 000 emplois décents pour les jeunes et les femmes avec un accroissement de leurs revenus de 10%», a martelé le chef du département de l’Agriculture.
L’accent sera mis sur l’érection de 60 clusters ou grappes d’entreprises dans les filières agricoles. Citant la sagesse africaine, Quand on lave ton dos, tu dois te laver ton ventre », il a assuré que son département va travailler avec son partenaire suisse afin de maximiser davantage la performance du PAPEA.
Pour le directeur du Bureau de la coopération suisse au Burkina Faso, Jean-Michel Limat, ce nouveau programme témoigne de l’excellence des relations entre le Burkina Faso et la Suisse et, cela, depuis 46 ans.
Selon M. Limat, la phase 1 du PAPEA est l’aboutissement d’un processus de réflexion et de concertation entre le ministère en charge de l’Agriculture, le Bureau de la coopération suisse et ses partenaires.
Selon le directeur du Bureau de la coopération suisse au Burkina Faso, Jean-Michel Limat, le PAPEA témoigne de l’excellence des relations entre le Burkina Faso et Suisse.
Et d’ajouter : «Le PAPEA promeut le développement de stratégies collectives de production interconnectées et des stratégies collectives de mise en marché afin de produire ce qui est vendable et vendre ce qui est produit».
Les ressources issues du programme, d’après Jean-Michel Limat, serviront à faciliter l’émergence d’un écosystème de prestataires de services d’appui aux entreprises agricoles et de la finance inclusive au profit des jeunes et des femmes pour le développement de leur entreprise.