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4 chefs d’Etat à la rescousse jeudi à Bamako : Ou comment sauver et IBK et le Mali

Publié le mardi 21 juillet 2020  |  Aujourd`hui au Faso
Mali:
© aBamako.com par DR
Mali: Festivités marquant l`Investiture du Président IBK
Jeudi 19 septembre 2013. Bamako, Stade du 26 mars. Le Président Ibrahim Boubacar Keita a fêté en compagnie de ses pairs venus d`Afrique et d`Europe, son investiture à la magistrature suprême du Mali.
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Le pied de nez à la CEDEAO, se sentait déjà bien avant le décollage de l’avion des envoyés spéciaux de l’Organisation régionale, le dimanche 19 juillet dans la nuit : le M5, le conglomérat hybride mi politique, mi-société civile, mi-religieux a opposé une fin de non-recevoir aux recommandations des médiateurs.

En particulier, il y a 2 points sur lesquels, les ouailles de l’imam Mahmoud Dicko restent intraitables : le départ de IBK et la dissolution de l’Assemblée nationale.

C’est sans doute pour pallier à cette impasse que 4 chefs d’Etat vont déboiter fissa ce jeudi 23 juillet à Bamako pour ôter la tête d’IBK, toujours sur le billot du M5 et dépêtrer le Mali de cette gadoue politique : Alassane Ouattara, Macky Sall, Mahamadou Issoufou, et Nana-Akufo Addo. Une sorte de médiation de la dernière chance, même si c’est la CEDEAO qui gardera toujours le «lead».

En plus de ces présidents, il y a le souverain Marocain, M6, via son chef de la diplomatie qui joue au Go between entre le M5 et IBK.

Il faut dire qu’au Mali, on est face à une quadrature du cercle. Accepter qu’on destitue IBK, contrevient même aux règles élémentaires de la démocratie, et celles édictées par la CEDEAO. En plus, cela fera un exemple qui ferait boule de neige.

A moins que ce ne soit un avatâr du printemps sahélien qui avait décoiffé le Burkinabè Blaise Compaoré en fin octobre 2014. Encore que les 2 situations sont différentes, même si partout, ce sont des peuples en colère contre leurs princes.

Mais l’autre versant de la question malienne demeure le bilan du 1er mandat de l’homme du «Takokélé» (un coup KO) un bail calamiteux de par le fait du terrorisme, mais aussi et surtout par sa gouvernance patrimoniale et teintée de népotisme.

Un problème né de la mal gouvernance, et de l’incapacité à juguler une insécurité qui a pris le pays en tenaille depuis plus d’un septennat, voilà le cocktail explosif dont les fragrances se déclinent depuis des semaines en victimes, une dizaine à la date du 19 juillet.

L’annonce du renfort de ces 4 «fantastiques» de chefs d’Etat montre qu’il faut aller au-delà de cette façade de recommandations de la CEDEAO qui n’ont rien résolu, car le passage à Bamako de Goodluck Jonathan et de ses collègues ressemble à du sparadrap appliqué sur une plaie béante sans soins !

L’ex-président du Nigéria, selon certaines sources aurait même avoué avant de quitter Bamako, avoir été surpris par la notoriété et l’estime dont jouit l’imam Mahmoud Dicko. Or ce dernier à ce qu’on dit, et le M5 n’ont eu de cesse de répéter, qu’ils veulent un premier ministre «fort», donc irrévocable par le président IBK, lequel sera «dépouillé» transformé en roi nu, et enfin une dissolution totale de l’Assemblée nationale.

Et si les Maliens sont ressortis hier matin en érigeant des barricades, soit 24 heures après le départ des envoyés spéciaux de la CEDEAO, c’est que l’homme à l’éternel Stetson posé sur la tête et Cie ont raté le coach. Il se murmure que des sacs d’argents circulent depuis le 19 juillet à Bamako, pour amadouer certains leaders du M5. Tout homme étant corruptible… Que pourront ces 4 présidents ? Sauveront-ils le soldat IBK, et surtout le Mali qui va à vau-l’eau ? Réponse vendredi 24 juillet au plus tard.

Sam Chris
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