Les étudiants de l’université Norbert Zongo ont jugé lundi, que les assurances données lundi par l’administration sur la reprise normale des activités académiques, sont insuffisantes et visent surtout à entraver les grèves des 23 et 24 juillet.
Les sessions de rattrapage reprendront, demain mardi 21 juillet au sein du campus du Koudougou, du fait de la suspension du mot d’ordre de grève du Syndicat national autonome des enseignants-chercheurs (SYNADEC).
L’information a été donnée, ce lundi, au cours d’une rencontre entre le président de l’Université Norbert Zongo (UNZ), Pr Frédéric Ouattara avec plus de 2 000 étudiants.
Les étudiants avaient, à deux reprises (30 juin et 9 juillet), manifesté pour réclamer la «reprise normale des activités académiques et pédagogiques », la construction d’infrastructures, le rétablissement de la double inscription, l’augmentation du nombre de plats au restaurant universitaire (RU)…
Le président de l’UNZ a annoncé la reprogrammation des cours, des évaluations et des délibérations en souffrance.
«Les activités vont se poursuivre correctement», a-t-il affirmé.
Pour ce qui est des infrastructures, il a noté l’érection en cours, d’amphithéâtres, de laboratoires, d’une bibliothèque moderne, d’installations d’équipements solaires et l’installation d’une connexion internet haut débit…
Quant à la non limitation des intercalaires lors des évaluations, Pr Ouattara a indiqué qu’il s’agit d’une mesure visant à assainir le milieu, à rendre les diplômes crédibles, car de nombreux étudiants, dont des leaders syndicaux, s’en servent pour tricher.
Pr Frédéric Ouattara s’est gardé de réagir sur les questions relatives au RU et au FONER (Fonds national pour l’éducation et la recherche), parce que celles-ci ne relèvent pas de ses prérogatives.
Les étudiants ont jugé les réponses de l’administration «non-suffisantes ».
Pour eux, il s’agit plus d’une initiative visant à ternir l’image des responsables syndicaux, de «diviser pour mieux régner» et surtout d’entraver les grèves des 23 et 24 juillet prochain.
«Les réponses qui nous ont été servies sont une insulte à notre égard. Il est temps qu’on prenne nos responsabilités » a lancé le président de la coalition des délégués élus Justin Nébié à l’assistance acquise à sa cause.
«Il est de mon devoir de vous informer. Chacun peut interpréter comme il veut. J’ai la conscience tranquille », a rétorqué le président de l’UNZ.
Pr Frédéric Ouattara a rassuré les uns et les autres que des efforts continus seront faits pour améliorer les conditions de vie et d’études au sein du campus.