Les députés du groupe parlementaire Union pour le Progrès et le Changement (UPC) ont animé une conférence de presse le vendredi 17 juillet 2020, à Ouagadougou, sur le bilan à mi-parcours de leurs activités.
Par devoir de redevabilité, les députés du groupe parlementaire Union pour le Progrès et le Changement (UPC) ont fait le point de à mi-parcours de leurs activités à l’Assemblée nationale. C’était au cours d’une conférence de presse animée dans la soirée du vendredi 17 juillet 2020, à Ouagadougou. La question du rapport de la représentation nationale, fruit des sorties des députés dans cinq régions du Burkina Faso affectées par l’insécurité, a occupé une place de choix dans les échanges avec la presse. Pour le principal animateur de la conférence de presse, le député, Justin Compaoré, les 19 recommandations formulés dans ledit document sont la synthèse des propositions de forces vives des zones visitées. A ceux qui pensent qui soutiennent que les députés du parti du lion ont pris décision sans l’aval de leur formation politique, le conférencier a répliqué qu’il en est rien. « Le groupe parlementaire est un outil de travail de notre parti à l’Assemblée nationale ; dont il est l’émanation. C’est pourquoi il doit être clair dans l’esprit de chacun que par conséquent le groupe parlementaire UPC ne donnera sa caution à une question éminemment politique sans l’accord préalable du parti », a clarifié Justin Compaoré. Il s’est dit surpris que certaines personnes aient focalisé les débats sur une seule des 19 recommandations du rapport, celle qui propose le découplage des législatives et leur report d’un an. Aux dires du député, l’impact des 18 recommandations pourra se ressentir positivement dans le quotidien des populations en termes de sécurité et d’amélioration des conditions de vie des personnes déplacées internes.
Concernant les travaux de la première session extraordinaire parlementaire tenue du 9 au 23 janvier2020, quatre projets de lois ont été soumis aux élus du peuple. Au nombre de ces préoccupations, la loi portant prorogation de l’état d’urgence, celle portant institution de Volontaires pour la défense de la patrie, la création d’une commission d’enquête sur le système de téléphonie mobile au Burkina Faso et d’une autre sur le système de la promotion immobilière au Burkina Faso. « Sur l’ensemble de ces lois, le GP UPC a voté oui à l’exception de la loi d’habilitation où il estime, entre autres, arguments, que l’exécutif abuse des droits exceptionnels mais aussi que cette situation participe de la mal gouvernance », a indiqué M. Compaoré. Au cours de la première session ordinaire, a-t-il confié, la représentation nationale a examiné 24 projets de lois parmi lesquels 23 ratifications un projet de loi portant création du tribunal de grande instance de Ouaga II.
« Notre candidat est le meilleur »
Pour ces différentes lois, le GP UPC a donné son accord. Lors du grand oral du Premier ministre, au cours de cette session, le 19 mai 2020, a informé le conférencier, l’UPC a posé des préoccupations liées à la gestion de la crise sanitaire, sécuritaire, éducative et la mal gouvernance.
Le rendez-vous avec les journalistes a fait des cas aussi des journées parlementaires du GP tenues du 13 au 15 mars 2020 à Tenkodogo, chef-lieu de la région du Centre-est. A l’issue des débats sur le thème desdites journées « quelle contribution du groupe parlementaire UPC pour l’opérationnalisation du processus de réconciliation nationale au Burkina Faso ? », les députés ont formulé des recommandations. Ils ont souhaité, entre autres, qu’il y ait « plus célérité dans le traitement des dossiers confiés aux institutions en charge de la mise en œuvre de processus de réconciliation nationale et la lumière sur les crimes de sang des conflits intercommunautaires… »
Etes-vous partie prenante du rapport de l’Assemblée nationale ? « Nous avons été partie prenante des sorties de la représentation nationale dans les cinq régions. Nous avons touché du doigt certaines réalités sur le terrain. Nous nous sommes reconnus dans le rapport », a répliqué Justin Compaoré. A l’entendre, le document ne saurait être réduit à la 15 recommandation qui évoque le report des législatives. « Il n’a jamais question pour l’Assemblée nationale de prendre une résolution portant prorogation du mandat des députés ? », a signifié le député. Le président de l’UPC, Zéphirin Diabré, sera investi candidat pour la présidentielle du 22 novembre prochain. Quelles sont ses chances de remporter cette élection ? « Notre candidat, si le réalisme doit prévaloir, est le meilleur. Et il a toutes les chances de remporter la présidentielle si l’on s’en tient à ce qu’on connait », a répondu le député Moussa Zerbo.