Le vice-président du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP-au pouvoir) Clément Sawadogo a déclaré ce lundi sur la radio RFI, que, «l’idée de report» des prochaines élections législatives «pose un gros problème».
«On reporte jusqu’à quand ? Si on reporte d’un an comme le demande l’Assemblée (Nationale), est-ce qu’on aura l’assurance qu’on aura fini avec toutes les questions sécuritaires», s’est questionné lundi matin le vice-président du MPP.
Pour Clément Sawadogo qui s’exprimait sur les antennes de Radio France international (RFI), «l’idée de report pose un gros problème».
La scène politique burkinabè est animée depuis plusieurs jours par le débat sur le report ou non des élections législatives.
Mercredi, le président de l’Assemblée nationale Alassane Bala Sakandé s’est déclaré favorable au report estimant que si l’on part aux élections et que des provinces ne sont pas représentées à l’hémicycle, l’Assemblée nationale n’aura pas «de légitimité» et ce sera «de l’exclusion».
Selon Clément Sawadogo, l’idée de report leur «cause d’énormes problèmes car elle va à l’encontre du dialogue politique (opposition et majorité) que le chef de l’Etat a convoqué sur ces questions».
Vendredi, au cours d’une conférence de presse conjointe ; l’opposition et la majorité présidentielle ont réaffirmé leur soutien aux conclusions du dialogue politique qui stipule la tenue effective des élections couplées législatives et présidentielle à la date du 22 novembre 2020.
Pour Clément Sawadogo, «on part vers l’abandon du projet de report parce qu’il ne pourra pas prospérer avec un désaccord de la quasi-totalité de la classe politique».
Selon lui, «si au jour des élections, il y a des zones où l’on ne peut pas accéder», cela fera «l’objet d’un bon consensus au sein de la classe politique».