Dans sa forme, le rapport est un document de 25 pages allant de l’introduction à la conclusion, sans tenir compte des annexes (8 annexes). C’est un document qui pose le contexte de la tournée des députés jusqu’aux recommandations en passant par un résumé des différents constats sur le terrain. Ce qu’il faut retenir est que, la partie recommandation, dont un élément fait tant couler tant d’encre et de salive, constitue 04 pages (21-24).
En effet, les parlementaires burkinabè ont proposé 19 pistes pour une sortie de cette double crise sécuritaire et humanitaire. Par exemple, concernant les volontaires pour la défense de la patrie, les parlementaires ont proposé 8 solutions qui vont du renforcement de l’équipement, la formation des VDP à la prise en charge de leurs familles en cas de décès (recommandation 13 : l’extension du bénéfice de la loi sur les pupilles de la nation aux VDP).
Concernant la gestion des personnes déplacées, les députés ont indiqué cinq pistes qui tiennent compte des spécificités de chaque région. Au chapitre des élections, et c’est le chapitre qui semble attirer le plus d’attention, il y a aussi cinq recommandations.
La 17e recommandation suggère que : « à l’issue du scrutin de novembre 2020, en accord avec les députés, l’ensemble de la classe politique, les organisations de la société civile et toutes les autres composantes de la Nation, le président élu mettra en œuvre une dynamique de réconciliation nationale de tous les burkinabè sur les défis politiques, économiques, du vivre ensemble, de la justice, du pardon. Cela au plus tard fin premier trimestre 2021.»
Cette piste est postérieure à une autre qui suggère « d’élaborer et mettre en œuvre un plan de sécurisation pour les élections… ». La proposition concernant le report des élections n’intervient qu’à la 15e place sur 19. « Ce rapport se veut donc global et traite la question sécuritaire dans toute sa dimension »,nous a confié un spécialiste des questions sécuritaires.