Roch Marc Christian Kaboré, président du Burkina Faso investi samedi par son parti pour briguer à 63 ans un deuxième mandat à la présidentielle de novembre, a incarné l’espoir d’un changement, mais sous sa gouvernance le pays a sombré dans les violences jihadistes.
En 2015, un an après la chute de Blaise Compaoré, renversé par une insurrection populaire après 27 ans de pouvoir, l’élection de Roch Kaboré dès le premier tour (avec 53,49% des voix) avait suscité de grands espoirs de développement et de changement "au pays des hommes intègres".
Homme de consensus, cet ancien banquier avait su rassembler aussi bien des anciens du régime que ses opposants, les paysans d’un pays très rural mais aussi les citadins des grandes villes, Ouagadougou et Bobo Dioulasso.
Il était pourtant un ancien baron du système Compaoré, qui avait changé de camp juste avant la chute du régime, ses adversaires le taxant d’ailleurs d’opportunisme.... suite de l'article sur Autre presse