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Burkina/Déficit budgétaire : »Le recours aux emprunts obligataires n’est pas réaliste » (Rapport)

Publié le samedi 11 juillet 2020  |  AIB
Salifou
© Autre presse par DR
Salifou Ouédraogo ministre en charge de l`agriculture
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Le recours aux économies des entreprises et des ménages (emprunts obligataires) pour combler le déficit budgétaire de l’ordre de 469 milliards de FCFA, n’est pas réaliste, a relevé vendredi le Centre d’études et de recherche appliquée en Finances publiques (CERA-FP) qui conseille plutôt au gouvernement, de réduire les dépenses moins prioritaires.

»L’option du gouvernement de faire recours aux emprunts obligataires qui est une procédure consistant à faire appel à l’épargne des entreprises et des ménages, n’est pas réaliste », a indiqué vendredi le secrétaire exécutif du Centre d’études et de recherche appliquée en Finances publiques (CERA-FP) Hermann Doanio.

Selon M. Doanio, la récession économique due au Covid-19 va affecter le chiffre d’affaires des entreprises et le pouvoir d’achat des ménages.

»Cette situation pourrait entraver sérieusement l’opération de mobilisation de ressources par le gouvernement à travers le mécanisme des emprunts obligataires », a expliqué Hermann Doanio.

Le secrétaire exécutif du CERA-FP s’exprimait lors de la présentation d’une étude sur l’«Analyse citoyenne du projet de loi de finances rectificative 2020», menée par son association en collaboration avec le SPONG, ORCADE, l’Union européenne et Oxfam Burkina.

En rappel, le budget rectificatif adopté hier jeudi à l’Assemblée nationale, se chiffre en recettes à 2 038,85 milliards de FCFA et en dépenses à 2507,62 milliards FCFA, soit un déficit de 468,778 milliards de FCFA.

De l’avis de Hermann Doanio, »il aurait été plus judicieux de contracter certaines dépenses budgétaires moins prioritaires afin de réduire considérablement le besoin de financement ».

Pour combler le gap, le CERA-FP recommande entre autres, la suppression de l’acquisition de véhicules à hauteur de 1,2 milliards de FCFA et l’appui aux sociétés cotonnières pour un montant de 12 milliards de FCFA.

L’association a aussi souhaité la suppression de la ligne budgétaire de 3,06 milliards de FCFA en faveur de la réalisation du Centre de radiothérapie de Tengandogo dans le cadre de la riposte contre la Covid-19.

Agence d’information du Burkina

ata/ak
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