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Burkina Faso : « Toute personne arrêtée doit être traitée avec humanité et dignité », (Comité international de la Croix-Rouge)

Publié le samedi 4 juillet 2020  |  netafrique.net
Burkina
© Autre presse par DR
Burkina Faso : « Toute personne arrêtée doit être traitée avec humanité et dignité », (Comité international de la Croix-Rouge)
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« Depuis plusieurs mois, le Comité international de la Croix-Rouge est alarmé par une érosion du respect du Droit international humanitaire (DIH) au Burkina Faso. La détérioration de la situation humanitaire résulte d’un conflit armé dont la population civile paie un très lourd tribut. Le CICR appelle toutes les parties et acteurs de violence à faire preuve de retenue, notamment auprès des personnes qu’ils capturent », a publié jeudi dans un communiqué le Comité international de la Croix-Rouge (CICR).

« Nous nous adressons en particulier aux forces de défense et de sécurité, aux groupes armés quels qu’ils soient, aux volontaires engagés dans le conflit. Tous doivent respecter la vie et la dignité humaine, en tout temps et sans distinction », a déclaré Laurent Saugy, Chef de la délégation du CICR au Burkina Faso. Et de poursuivre, « ces règles s’appliquent y compris lors d’arrestations et lorsqu’une personne est sous le contrôle d’une quelconque entité, où que ce soit. Le pouvoir des armes ne donne pas un droit illimité sur les personnes, au contraire : il donne de la responsabilité. »

« Le respect de la dignité se traduit aussi à l’égard des personnes décédées, auxquelles les familles doivent pouvoir accéder en toute sécurité pour leur offrir une inhumation décente », fait savoir le communiqué.

Lors d’une opération militaire le 29 juin dernier près de Tanwalbougou, 7 personnes ont été retrouvées mortes.

L’Observatoire de la dignité humaine (ODH) et le Collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés (CISC) ont dénoncé la mort des 7 personnes sur 12 arrêtées. « Les 5 autres ont été torturées et abandonnées dans un état critique dans le village de Matiacoali », avait indiqué le collectif qualifiant la mort des 7, d’exécutions sommaires et extrajudiciaires et appelant la hiérarchie à de la responsabilité.

C’est le deuxième incident impliquant la responsabilité des forces de sécurité en quelques semaines dans la même zone. Le 12 mai dernier, 12 villageois ont trouvé la mort quelques heures seulement après leur interpellation avec 13 autres par la gendarmerie de Tanwalbougou pour suspicion de terrorisme.

Lamine Traoré
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