Le Burkina Faso est meurtri par le jihadisme. Les terroristes s’en prennent aux villageois, aux écoles et l’armée est mis en échec sur un tiers du pays.
Ce sont les seuls témoins accessibles d’un conflit qui se déroule à huis-clos. Les centaines de milliers de déplacés du Burkina Faso ont fui des groupes jihadistes. "Une nuit, des individus lourdement armés sont arrivés dans notre village, et ils ont commencé à tirer partout. J’ai reçu une balle dans la cuisse", témoigne Pascal Zabré, déplacé interne à Kaya. "Ils ont appelé l’abbé dans l’église et lui ont demandé où il allait, en lui disant qu’ils avaient besoin de lui. L’abbé a levé les mains et à ce moment-là, ils lui ont tiré dessus", se souvient Albert Sawadogo, un autre déplacé interne. L’attaque est survenue dans l’église de Dablo le 12 mai 2019.