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Affaire recrutement CNSS : « Il n’y a pas de fraude », selon Me Timothée Zongo

Publié le mercredi 1 juillet 2020  |  aOuaga.com
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© Autre presse par DR
Une vue de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS)
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Sur les 28 personnes qui doivent aider à éclairer la lanterne du tribunal dans l’affaire du recrutement litigieux de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) 12 étaient à la barre le mardi 30
juin 2020. Le témoignage d’un des témoins a permis à Me Timothée Zongo de la défense d’affirmer qu’il n’y a pas de fraude.

Léopold Toé de l’Organisation syndicale de la prévoyance sociale (OSPS) était à la barre du TGI en qualité de témoin. Chaque fois qu’il y a un test de recrutement de la CNSS, son syndicat est appelé pour
superviser le tirage à l’ANPE (Agence nationale pour l’emploi). Deux représentants dudit syndicat sont déployés sur le terrain pour les besoins de la surveillance. Quand vient le moment de la délibération
deux personnes sont encore envoyées sur les lieux.

L’OSPS selon son secrétaire général ne prend pas part au choix du sujet, ni à la correction, ni à la levée des anonymats, encore moins à la saisie des
notes. Le parquetier se demande alors sur quelle base le SG et ses camarades ont fait l’affirmation selon laquelle le processus de recrutement s’est déroulé dans les règles de l’art.

Vu qu’ils n’ont pas pris part aux étapes cruciales citées plus haut. Le SG qui n’a pas eu le réflexe de déléguer des hommes pour participer aux étapes sensibles se débine et rejette la faute sur les hommes de médias. « Les journalistes n’ont pas retranscrit fidèlement mes propos », a-t-il lâché face aux multiples questions du ministère public. La défense du syndicaliste ne convainc ni le parquetier, ni les parties civiles.

Pour Marcelin Ziba le recoupement des propos du SG dans la presse ne laisse planer aucun doute. Selon lui, le syndicaliste a bel et bien affirmé les propos qu’on lui attribue. « Vous n’allez quand même pas
dire que les journalistes se sont accordés pour vous attribuez des mots ! », s’est exclamé l’avocat du cabinet Farama. Qu’à cela ne tienne, il a continué avec des révélations. Par exemple, une candidate
du nom de Sali Ilboudo a un lien de parenté avec un agent de l’OSPS.

Son cas n’est pas isolé. Il y a au moins quatre autres candidats dans cette situation.

Selon Me Timothée Zongo de la défense, le parquet et les parties civiles chargent le témoin comme s’il était un prévenu. Le parquetier à l’avis de l’avocat doit souffrir de constater qu’une personne vienne tenir des propos qui ne l’arrangent pas. «C’est l’opinion du témoin », a-t-il affirmé. Et d’indiquer au tribunal qu’eux aussi avocats de la défense ne croient pas à la fraude. « Il y a pas de fraude. Cela fait des
mois que nous cherchons les preuves, mais nous ne les trouvons pas ».

Pour le conseil d’un des prévenus, Daniel Sawadogo, c’est dangereux de croire qu’il y a fraude quand un individu réussi à un concours dans une société dans laquelle office son proche. « A cette allure monsieur le président (NDLR : s’adressant au tribunal), nous risquons de recevoir un jour des convocations parce qu’un proche est
admis à un concours », a-t-il dit inquiet.

Pour son confrère, Me Bama les parties civiles pointent un doigt accusateur sur l’OSPS pourtant dans les rangs de la CGTB, il y a des brebis galeuses. Le père d’une des candidates, Aminata Diarra,
admise au concours est de la CGTB. « Parlons-en ! », dit-il avant de se raviser. « Nous ne sommes pas ici pour faire le procès de la CGTB.

L’objectif dans ce procès c’est de savoir s’il y a eu népotisme ou pas, s’il y a eu favoritisme ou pas ».

Halima K.
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