La parole était à la défense, au dernier jour du procès de Lamine Diack, l'ex-président de l’IAAF, la fédération internationale d’athlétisme et ses 5 co-prévenus, poursuivis pour leur implication présumée dans un système de corruption sur fond de dopage russe. La défense de Lamine Diack a demandé la relaxe de toutes les accusations, dans une plaidoirie à deux voix.
Maître Ndiaye a d’abord tenté de démonter les 5 chefs d’accusation de corruption, blanchiment et abus de confiance… avec en préambule, une admission à minima : Lamine Diack a bien choisi de retarder les sanctions contre des athlètes russes soupçonnés de dopage, le temps de finaliser les contrats avec les sponsors russes.
Une erreur, une mauvaise décision, a admis son avocat, mais prise par un président obligé de choisir entre l’éthique et la santé financière de la fédération, et qui n’avait qu’un objectif : la survie de l’IAAF. Si la morale a été malmenée, pour autant, il n’y a pas eu pacte de corruption, selon Me Ndiaye, notamment faute de contrepartie.
Le financement russe des campagnes sénégalaises de 2012 ? Lamine Diack est revenu sur ses propos et il n’y a pas de preuves, a souligné l’avocat. Pour chacune des accusations, il a ainsi soutenu que Lamine Diack n’était pas au courant, pas impliqué ou en tous cas que le parquet n’avait pu l’établir avec certitude.... suite de l'article sur RFI