De la condition douteuse d’acquisition de 77 véhicules à la mairie de Ouagadougou, nous assistons désormais à un feuilleton judiciaire de tentative d’escroquerie. En effet, depuis la dernière parution du journal L’Evènement qui a affirmé que des juges demandaient 70 millions de FCFA au Maire de Ouagadougou Armand Beouindé pour étouffer son dossier en justice, le débat a changé de camp. Pour le moment Armand Beouindé observe attentivement une affaire entre magistrats. C’est à se poser la question s’il n’est pas à l’origine du scenario orchestré pour mettre ce juge Narcisse Sawadogo et son intermédiaire Alassane Baguian dans des sales draps ?
La garde à vue d’un juge en fonction est un événement rarissime au Burkina à tel point que l’on se pose la question de savoir comment le Procureur du Faso Harouna Yoda y est arrivé ? Il faut s’en féliciter pour l’une des rares fois. A écouter les audio de la fameuse rencontre ou devait se décider les choses pour « sauver » le Maire Beouindé d’affaire, un homme à la voix fine se fait entendre. Il est convaincu de son deal et semble maîtriser la « mafia » dans les palais de justice au Burkina. Il s’agit bien de l’intermédiaire Alassane Baguian.Ce Monsieur est un burkinabè de la diaspora qui a longtemps vécue à New Jersey,aux Etats Unis. Depuis des années, il est plongé au cœur des « affaires », c’est son dada. Alassane Baguian avait fait de son business la vente des véhicules de luxe très souvent d’origines douteuses, des Etats Unis vers l’Afrique. Ce commerce se passait très bien jusqu’en 2015, l’année à laquelle la police américaine découvre le vaste réseau de vole de véhicules de luxe en destination de l’Afrique.Il ne sera pas pris dans le coup mais le réseau constitué de plusieurs nationalités sera disloqué. Selon les informations de Libreinfo.net il avait réussi dans ce commerce à tisser de très bonnes relations. Parmi ses illustres clients, l’on pouvait compter le défunt Colonel-Major ivoirien Issiaka Ouattara dit “Wattao” mort dans la nuit de dimanche 5 à lundi 06 janvier 2020 à New York aux Etats-Unis.
En 2014 avec l’avènement du MPP, le parti au pouvoir, Alassane Baguian et plusieurs autres camarades décident de créer la structure MPP de New Jersey. Malheureusement leur choix de faire la politique au pays de l’oncle Sam ne prospère pas. Très vite, ils se livrent à des querelles de leadership et la structure vole en éclat. Néanmoins, ils restent sympathisants du parti.