Suite du procès de Lamine Diack, l’ancien président de l’IAAF, la fédération internationale d’athlétisme et ses 5 co-prévenus, poursuivis pour leur implication présumée dans un système de corruption sur fond de dopage russe. Dans ce dossier complexe, Lamine Diack et son fils, Papa Massata Diack, sont également accusés de s’être appropriés des millions d’euros de recettes de la fédération sur des contrats de sponsors. Après les plaidoiries de partie civile mercredi matin, la parole était l’après-midi au parquet financier. Les procureurs ont notamment requis 4 ans de prison à l’encontre de Lamine Diack.
« 4 ans, c’est lourd », a reconnu le procureur, surtout compte tenu des 87 ans de l’accusé, mais « monsieur Diack a commis une infraction énorme à la probité qui a causé un préjudice mondial à l’athlétisme » a-t-il argumenté, soulignant n’avoir entendu aucun regrets de la bouche de Lamine Diack, « tout juste a-t-il concédé avoir malmené les valeurs du sport, dont il a pourtant violé l’intégrité des années durant, d’où l’importance de condamner lourdement », a insisté le magistrat qui a donc requis 4 ans de prison, l’interdiction d’exercer des responsabilités dans le sport et une amende de 500 000 euros. « Le maximum, compte tenu des sommes considérables récupérées sur le dos de la fédération », a-t-il précisé.... suite de l'article sur RFI