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Amnesty international dénonce les crimes et les arrestations arbitraires commis par les armées du Niger, Mali et Burkina

Publié le mardi 16 juin 2020  |  niameyetles2jours
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© AFP par Issouf Sanogo
Début avril, 62 personnes ont été tuées à Arbinda, lors d`attaques jihadistes suivies d`affrontements intercommunautaires.
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Le protecteur est-il devenu le bourreau au Sahel ? C’est du moins ce que constate Amnesty International dans un rapport publié le 10 juin 2020 et faisant état d’actes de tueries orchestrés par des soldats dans plusieurs localités de cette région confrontée depuis plusieurs années à une insécurité grandissante. Au banc des accusés, les forces de défense et de sécurité du Mali, du Burkina Faso et du Niger qui, d’après l’ONG, ont procédé à des arrestations arbitraires se soldant par la disparition de plusieurs personnes ainsi qu’à des « homicides illégaux ».

Selon Amnesty international, ces soldats qui sèment la terreur ont tué illégalement ou soumis à des disparitions forcées au moins 199 personnes entre février et avril 2020, au nom de la lutte contre l'insécurité. Ce rapport indique que 102 habitants de la région de Tillabéri au Niger, ont été arrêtés et soumis à une disparition forcée par l'armée dans le cadre de l'opération Almahou entre le 27 mars et le 2 avril 2020. Idem au Burkina Faso où l’ONG affirme avoir aussi recueilli des informations faisant état de violations flagrantes des droits humains commises par les forces de sécurité entre mars et avril 2020.
« L'insécurité règne au Sahel, où la population est piégée entre les attaques des groupes armés et les opérations militaires en cours. On sait que l'armée procède à chaque fois à des dizaines d'arrestations arbitraires, et que certaines des personnes arrêtées ne réapparaissent jamais, mais on ignore l'ampleur réelle des violations commises par les forces de sécurité », s’est offusqué Samira Daoud (photo), directrice pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale à Amnesty International.

Face à la gravité des faits, Amnesty international appelle les gouvernements du Mali, du Burkina Faso et du Niger à mettre un terme à l'impunité concernant ces violations régulièrement commises par leurs forces de sécurité contre des populations non armées ; à veiller à ce que les opérations militaires soient conformes aux droits humains et au droit international humanitaire.

Le Niger, le Burkina Faso et le Mali sont trois pays frontaliers confrontés à la menace de groupes armés tels que le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM) et l'État islamique au grand Sahara (EIGS).

SG
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