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Législatives de novembre 2020 au SENO : Les chances des candidats en place

Publié le mardi 16 juin 2020  |  NetAfrique.Net
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© aOuaga.com par G.S.
Elections couplées présidentielle/législatives du 29 novembre 2015. Vote du candidat du MPP, Roch Marc Christian Kaboré
Dimanche 29 novembre 2015. Ouagadougou. Le candidat du MPP, Roch Marc Christian Kaboré a voté à l`école primaire publique B de la Patte d`Oie
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«Présidentielle couplée aux législatives de novembre 2020 : Difficile lecture des cartes politiques au Séno». Voilà ce que nous avions titré le vendredi 12 juin 2020. Aujourd’hui, lundi 15 juin 2020, à quelques 159 jours, soit 5 mois et 9 jours du jour J, à savoir le dimanche 22 novembre 2020, nous revenons pour tenter de voir plus clair quant aux chances des potentiels candidats aux législatives à venir, au niveau de la province du Séno.

Commençons par un rappel des forces politiques en présence dans la province du Séno. Il s’agit entre autres, et dans l’ordre alphabétique, de l’Alliance pour la Démocratie et la Fédération, Rassemblement Démocratique Afrique (ADF/RDA), le Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP), le Faso Autrement, le Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP), la Nouvelle Alliance du Faso (NAFA), le Nouveau Temps de la Démocratie (NTD), le Parti pour la Démocratie et le Socialisme/parti des bâtisseurs (PDS/METBA), l’Union pour la Renaissance, Parti Sankariste (UNIR/PS) et l’Union pour le Progrès et le Changement (UPC). Sauf erreur ou omission de notre part.

De ce lot, les partis susceptibles de présenter des candidatures à la députation au Séno, sont l’ADF/RDA, le Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP), le Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP), la Nouvelle Alliance du Faso (NAFA), le Nouveau Temps de la Démocratie (NTD), le Parti pour la Démocratie et le Socialisme/parti des bâtisseurs (PDS/METBA) et l’Union pour le Progrès et le Changement (UPC). Mais quelles sont les figures émergentes de chaque parti politique ? Essayons voir.

A l’ADF/RDA, le pronostic est compliqué. Boubacar Dicko plus connu sous l’appellation de Bachirou Amirou, la figure emblématique de ce parti au Séno, et ce, depuis l’époque de Hermann Yaméogo ne semble plus à même de se jeter dans une arène pour une question de poste électif. Il savoure sa retraite administrative et au vu de ses charges traditionnelles et coutumières, il ne semble plus avoir le cœur à l’ouvrage. Peut-être qu’une nouvelle tête émergera au Séno pour ce parti, avec certainement le soutien tacite et souterrain de Bachirou Amirou. Sauf retournement de situation, ce parti risque de ne pas se retrouver à l’Assemblée Nationale au nom de la province du Séno.

Le Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP). A ce niveau, la figure émergente est le Vieux Zakariaou Diallo, fidèle parmi les fidèles de ce parti politique, et ce, depuis l’époque de l’ODP/MT. Actuel conseiller municipal de Dori, le Vieux Zakariaou Diallo plus connu sous le nom de Zakariaou N’Djôbô, il pourrait se représenter pour les municipales mais ce n’est pas évident de le voir dans les joutes électorales pour aller à l’Assemblée Nationale. A moins de manœuvrer fortement et en sous-marin, le parti de l’ex-Président Blaise Compaoré n’aura pas de représentants parlementaires au niveau de la province du Séno.

Le Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP). S’il y’a un parti qui aura l’embarras de choix pour les candidatures, c’est bien le MPP. Si les choses ne changent pas, ce parti risque de passer par la case des primaires ou l’appel à candidatures. Les potentiels candidats, ce n’est pas ce qui manque à ce parti. Commençons par l’actuel député Hama Moussa Dicko dit Nassourou Moussa. Plusieurs fois député, il n’est pas exclu de le voir sur les starting-blocks. C’est même le contraire qui étonnerait. Disposant d’un réseau solide de partisans, il pourrait passer haut les mains pour une autre mandature.

Et puis on lui prête une forte amitié avec le Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré. Même si le parti a ses rouages de fonctionnement, ce sont des aspects qui constituent des atouts souterrains de taille. Il faudra aussi compter avec Saïdou Maïga, l’actuel maire de Falagountou et ancien ministre en charge de l’environnement sous la transition. Militant connu et reconnu du MPP, il a su se tisser des liens solides avec les acteurs clés de ce parti. C’est donc sûr de lui et de ses chances qu’il briguera la députation au nom du MPP dans la province du Séno. Une autre candidature et qui pourrait d’ailleurs brouiller les pistes pourrait être celle de Boubacar Dicko, l’actuel Secrétaire Général du MPP au Séno.

Le MPP sera également amené à gérer les appétits visibles de Madame Aïssata Ouédraogo plus connue sous l’appellation de Aïcha Limam. Actuelle suppléante du Député Hama Moussa Dicko dit Nassourou Moussa, elle s’investit sur le terrain de la jeunesse à Dori. Pour preuve, elle a souvent organisé des Maracaña et elle a également apporté tout récemment son soutien pour faire face au COVID-19. Ce sont sûrement des gestes qu’elle compte politiquement monnayer. Elle semble aussi avoir des soutiens haut placés puisqu’elle vient d’être nommée chargée de missions à l’Assemblée Nationale. Et le quota genre sera certainement un atout pour elle. Ce sont tous ces aspects qui font dire à certains observateurs que le MPP est actuellement fortement miné par une guerre des clans, toute chose qui pourrait être exploitée par ses adversaires.

Le Pr Alkhassoum Maïga, actuel ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l’Innovation, militant du MPP, aura donc fort à faire. Unique ministre MPP de la région du Sahel, il sera forcément amené à arbitrer. Et l’arbitrage au Séno ne sera pas une sinécure pour lui. Mais quoi qu’il en soit, le MPP es assuré de s’en sortir avec au moins un poste de député au Séno.

La Nouvelle Alliance du Faso (NAFA). Voilà un parti qui va certainement animer la scène politique du Séno, mais qui n’est pas assuré d’engranger l’un des deux postes de députés alloués à la province du Séno. Son actuel Président, le Professeur Mamoudou Dicko, enseignant-chercheur en biochimie et en biotechnologie pourrait se voir retenu pour défendre les couleurs de son parti à la présidentielle de novembre 2020. A défaut de la présidentielle, il pourrait se retrouver candidat sur la liste nationale pour la députation au nom de la NAFA. L’équation que ce biochimiste et bio technologiste serait amené, c’est de trouver un poulain pour remporter l’un des deux postes des députés du Séno. Ce qui n’est pas assuré.

Le Pr Dicko serait mieux inspiré de défendre la NAFA à la présidentielle ou de se présenter comme candidat sur la liste nationale. Au Séno, ce serait hasarder pour la NAFA de chercher un député. Sauf si le Pr Dicko décidait de descendre lui-même comme candidat du Séno sur le terrain. Même là, rien n’est assuré. Mais en politique, tout est possible et il ne faut jamais dire jamais.

Le Nouveau Temps de la Démocratie (NTD). Au Séno, Idrissa Lompo, le leader de ce parti ne s’est jamais, à notre connaissance, présenté pour une députation. Il reste tout de même un acteur influent, très influent d’ailleurs, dans l’arène politique du Séno, voire du Sahel. C’est un faiseur de rois. Que ce soit à la présidentielle, aux législatives ou aux municipales, l’actuel Directeur de Cabinet du Président du Conseil Régional du Sahel, a toujours eu son mot à dire et ce mot a toujours compté. Va-t-il franchir le rubicond, pour tenter la députation ? C’est le temps qui nous le dira. Mais malgré l’influence de son leader, ce n’est pas certain que le NTD et Idrissa Lompo puissent arracher un poste de député au Séno.

Le Parti pour la Démocratie et le Socialisme/parti des bâtisseurs (PDS/METBA). C’est le parti de l’actuel Député-Maire de Dori, Ahmed Aziz Diallo. Ce parti a l’avantage d’avoir un député et une majorité des conseillers municipaux qui pourraient constituer un réservoir non négligeable d’électorat. Si pour le Député-Maire Ahmed Aziz Diallo, ce sont les premiers pas en politique, le PDS/METBA capitalise une longue présence au Séno et bénéficie de l’aura de son défunt leader, Hama Arba Diallo qui fut également Député-Maire de Dori.

C’est vrai que le domaine politique est un endroit par excellence de retournement de veste, mais il y’a des militants qui semblent avoir juré fidélité «au Vieux Arba» comme il est affectueusement appelé par certains. Ce parti est crédité d’au moins un des deux postes des députés du Séno. Ahmed Aziz Diallo pourrait, peut-être, être tenté de se contenter et de se concentrer sur la Mairie de Dori, mais l’emblème et la figure de son défunt père et ancien Député-Maire de Dori, Hama Arba Diallo, l’amèneront sûrement à se raviser et à continuer le combat pour la députation. Le PDS/METBA pourrait enlever au moins l’un des deux postes de députation de la province du Séno.

L’Union pour le Progrès et le Changement (UPC). Ce parti est bien connu sur le plan national. Il est même bien connu au Séno. Mais il est orphelin de son défunt leader régional, le Pr Ousmane Dicko. Boubacar Dicko dit N’Djoboa actuellement conseiller municipal de l’UPC à Dori, pourrait tenter de remobiliser les troupes pour tenter une place à la députation. Mais il est fortement soupçonné d’être parti voir ailleurs. Des sources bien introduites pensent qu’il attend le moment opportun pour officialiser son départ de ce parti. Il pourrait toutefois rester à l’UPC si Zéphirin Diabré lui faisait des propositions alléchantes. L’autre figure de l’UPC au Séno, c’est le Dr Abdoulaye Malick Ba, le promoteur de la Pharmacie Cellal de Dori. Il avait tenté sa chance pour un poste de conseiller municipal ; tentative qui s’était soldé par un échec. Et depuis lors, il s’est fait politiquement silencieux. Est-ce une stratégie pour mieux rebondir aux législatives de novembre 2020 ?! Question. Malgré sa notoriété, l’UPC n’est pas susceptible d’avoir un député au Séno.

Sauf erreur ou omission de notre part, Le Faso Autrement et l’Union pour la Renaissance, Parti Sankariste (UNIR/PS) n’ont pas de figures émergentes au Séno. Jusque-là ce sont juste des partis qui se sont contentés de soutenir les candidatures de leurs champions nationaux pour les élections présidentielles.

Pendant que c’est le branle-bas au niveau des états-majors des partis, la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) enrôle. La preuve, la province du Séno a eu son étape du dimanche 07 au mardi 16 juin 2020. Le hic, c’est que cette session d’enrôlement ne concerne, peut-être pour le moment, que les communes rurales de Bani et de Seytenga ainsi que la commune urbaine de Dori. Et là aussi, c‘est juste au niveau des secteurs. Beaucoup de villages n’ont pas été listés. Sont également dans ce cas, les communes rurales de Falagountou, de Gorgadji, et de Sampelga.

Mais, et comme nous le disions, en attendant, le terrorisme et la soudure saisonnière taraudent les esprits. Et à notre avis, c’est là que se trouve l’urgence. Du moins, pour certains et ils sont sûrement les plus nombreux.

Hama Hamidou DICKO
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