La semaine écoulée, l’Opposition non affiliée (ONA), à travers une conférence de presse, réclamait la non-tenue des élections, eu égard au contexte sécuritaire dans le pays. A son siège de campagne, le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), a réaffirmé, ce jeudi 11 juin 2020, que les Burkinabè doivent voter le 22 novembre afin de respecter les dispositions de la Constitution.
La tenue des élections couplées du 22 novembre est sur toutes les lèvres, ces derniers jours, au Burkina Faso. Certains pensent que la situation sécuritaire du pays n’est pas appropriée pour organiser ces élections. Mais, d’autres estiment qu’il faut aller aux votes afin de respecter la Constitution.
Le parti au pouvoir, le MPP, compte dans le dernier lot de ceux qui tiennent au respect des échéances constitutionnelles. Pour ce parti, certes, les contraintes sécuritaires et sanitaires sont réelles, cependant le Burkina ne pourra pas se payer le luxe de s’engager dans une « crise institutionnelle » en bloquant le processus électoral ». « Nous ne devons pas perdre de vue la crise institutionnelle que pourrait connaitre notre pays à cause d’un quelconque blocage du processus électoral. Certes, nous faisons face à ces deux défis majeurs, mais nous ne pouvons pas courir le risque de plonger notre pays dans un vide juridique et le livrer à tous les errements possibles. Cela est inadmissible et inacceptable. Organiser les élections, c’est dire non au défaitisme et à la couardise politique », a soutenu le président du MPP, Simon Compaoré.
D’ailleurs, a affirmé ce dernier, il a été fortement suggéré la relance de grandes opérations de sécurisation des régions de l’Est, du Nord, du Centre Nord et du Sahel en vue de créer plus de sérénité et de sécurité pour les populations desdites régions à l’approche de la saison hivernale.
L’ancien ministre de la Sécurité reconnaît que les groupes terroristes causent une instabilité sécuritaire sans précédent dans plusieurs localités. Mais, il assure que des dispositions sont en train d’être prises pour y faire face. « Des innovations en cours au niveau du dispositif national et du G5 Sahel avec l’appui de nos partenaires stratégiques vont concourir à sécuriser les zones dangereuses, favoriser l’organisation du retour dans leurs villages des personnes déplacées internes et apaiser ainsi les populations », a-t-il mentionné.