La déclaration de ce jeune célibataire est le témoignage d’une vive déception quand il a voulu dévoiler à ses parents l’identité ethnique de sa copine avec qui il compte se marier.
La réaction de son père fut sans appel : « le mariage entre notre ethnie et la leur est interdit dans la tradition ».
Des alliances inter-ethniques, communément appelées parenté à plaisanterie, constituent, dans certains pays africains un facteur de paix et de cohésion sociale. A contrario, certains de ces faits culturels rendent impossible l’aboutissement de belles histoires d’amour. Si dans les grandes villes certaines pratiques semblent s’estompées, dans les milieux ruraux, la tradition reste inviolable. L’union sacrée entre un homme et une femme est une question de cœur et l’opposition des parents peut véritablement créer un choc, souvent incurable. Des filles comme des garçons ont vu leur rêve de mariage se transformer en cauchemar et certains d’entre eux ont du mal à reconstruire leur vie parce que victimes de ces interdits de mariage. Ces faits sont toujours d’actualité et des parents restent crampés sur leur position brisant ainsi des cœurs qui veulent s’unir pour le meilleur et pour le pire. Il y a sans doute des raisons qui justifient l’interdiction de telles alliances par le lien du mariage et l’histoire peut nous en dire plus. Si ces fondements tirent leur origine d’une quelconque domination ou de supériorité ethnique, n’est-il pas judicieux que de tels clivages sociaux soient revus de façon à permettre une union libre entre burkinabè quelle que soit leur origine sociale ?