Au cours d’une conférence de presse mercredi, la coordination des enseignants du privé du Burkina a exigé le paiement des arriérés de salaire des enseignants vacataires et le rétablissement des contrats des enseignants permanents du privé avant la poursuite des activités pédagogiques. Ces enseignants du privé dénoncent le non payement de leurs salaires et la suspension illégale des contrats de certains de leurs camarades employés comme permanent.
La coordination n’est pas allée du dos de la cuillère pour dénoncer le manque de volonté du ministre de l’éducation nationale et des promoteurs des établissements privés d’accompagner les enseignants vacataires, victimes eux aussi de la crise sanitaire. « Rémis Fulgance Dandjinou, ministre de la communication avait laisser entendre au cours d’un point de presse qu’il est prévu des mesures d’accompagnement pour les vacataires des établissements d’enseignements privés. Cette annonce a été faite avant même la création de notre coordination. Mais le 15 mai nous avons rencontré le ministre de l’éducation nationale et il n’a jamais été question d’un fonds disponible pour soutenir les enseignants vacataires. Néanmoins, il a reconnu que les vacataires doivent être accompagnés pour une bonne reprise des cours. Il a même promis de voir le ministre des finances et nous revenir. Voilà pourquoi nous sommes étonnés que le même ministre Ouaro dise sur un média de la place qu’il n’a aucun engagement avec les vacataires. S’agissant des promoteurs, depuis un mois, nous leur avons adressé des courriers pour lesquels nous n’avons pas reçu d’accusé de réception. Ce sont des partenaires d’un tel type que nous avons en face » a déclaré le président de la coordination Amadou Tindano.
De plus, certains de leurs camarades enseignants permanents sont victimes de ruptures illégales de leur contrat sous prétexte qu’il y a des problèmes de trésorerie. « Nous sommes convaincus que ce n’est pas un problème de trésorerie. L’autre détail que l’on peut expliquer c’est que dans beaucoup d’établissements, les permanents sont vraiment une minorité. Vous allez voir de grands lycées où on n’a même pas plus de 5 permanents et le reste ce sont des non permanents. Et avec la situation, nous n’avons pas dit de payer les salaires des vacataires, nous avons dit de les accompagner c’est-à-dire leur donner un minimum et les permanents qui ne sont pas nombreux, on ne peut pas dire qu’on ne peut pas payer leurs salaires » a fait savoir Amadou Tindano.