L’opposition politique burkinabè a tenu son habituel point de presse animé conjointement par Jean-Hubert Bazié, président de la Convergence de l’espoir et Boubakar Diallo, président du « Mouvement Agir Ensemble pour le Burkina Faso », ce mardi 2 juin 2020.
Le plat de résistance a été les assassinats dans les régions du Nord et du Centre-Est.
Le week-end écoulé a été sanglant au Nord et au Centre-Est. Au total, 50 personnes ont perdu la vie. Déplorant l’aggravation de la situation sécuritaire du pays, Jean-Hubert Bazié a affirmé que le pouvoir du Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP) est un frein à la victoire du Burkina face au terrorisme.
« C’est pourquoi les Burkinabè doivent avoir l’audace de le sanctionner aux élections, pour redonner à notre pays toutes les chances de s’en sortir ».
Novembre approche à grand pas. Et il est de bon ton pour l’opposition de se prononcer la confection des cartes d’identité. Pour ce qui est de la distribution des Cartes nationales d’identité burkinabè (CNIB), l’opposition a dénoncé que « des actes assimilables à de la manipulation visant à empêcher certains votes ont été dûment constatées ».
Le président de la Convergence de l’Espoir a affirmé qu’à Garango, une dizaine de CNIB de personnes qui souhaitaient s’enrôler affichaient des données de personnes résidant à Pouytenga. Il a poursuivi en révélant que d’autres CNIB nouvellement établies n’apparaissent pas dans la base
de données de l’Office national d’identification (ONI).
Concernant la Commission électorale nationale indépendante (CENI), les conférenciers ont demandé au responsable de la CENI d’éclairer la population sur le cas des personnes qui ont quitté leurs localités respectives à cause de l’insécurité.
« Dans quelle circonscription vont-ils voter ? Pourront-ils voter dans des bureaux de vote délocalisés ? Ou devront-ils voter là où ils se trouvent ? Ce sont les deux problèmes qui se posent maintenant. Ça sera des bureaux de votes délocalisés ou intégrés ? », sont autant de question que se pose le CFOP.
Depuis le lundi 1 er juin, les classes d’examen ont repris les cours. Le président du Mouvement Agir Ensemble pour le Burkina Faso a invité le gouvernement à situer l’opinion nationale sur le sort réservé aux élèves se trouvant dans les zones d’insécurité et ceux se trouvant dans la liste des déplacés internes.