Le ministre de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales, Stanislas Ouaro, a rencontré le vendredi 29 mai 2020 à Ouagadougou, les structures syndicales pour échanger sur la reprise des cours dans les classes d’examen. A peine commencée, quatre syndicats, après avoir livré une déclaration, ont décidé de quitter la salle.
A l’issue du conseil des ministres du 27 mai dernier, il a été décidé de la reprise des cours pour les classes d’examen. C’est ainsi que le ministre de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales, Stanislas Ouaro, a entrepris une série de rencontres d’explication avec les partenaires sociaux. Ce vendredi 29 mai 2020, c’était autour des structures syndicales d’être reçues. Mais la rencontre à peine débutée, quatre structures ont claqué la porte après avoir livré une déclaration. Il s’agit de la Fédération des syndicats nationaux des travailleurs de l’éducation et de la recherche (F-SYNTER), du Syndicat national des travailleurs de l’éducation de base (SYNATEB), Syndicat national des personnels d’administration et de gestion de l’éducation et de la recherche (SYNAPAGER), du Syndicat des travailleurs de l’action sociale (SYNTAS). Selon leur porte-parole, Souleymane Badiel, les décisions, prises en Conseil des ministres, constituent un « recul », un « saccage » de la qualité du système éducatif et introduisent des mesures d’iniquité entre les apprenants. « Nous avons décidé de ne pas accompagner cette forfaiture du gouvernement qui va compromettre l’avenir de nombreux enfants », a-t-il indiqué.
Et d’ajouter que leurs structures ont posé des préalables au gouvernement qui demeurent toujours sans réponse. Il a cité, le rétablissement sans condition des salaires suspendus, le remboursement des sommes coupées et l’établissement de la responsabilité de tous ceux qui ont travaillé à la prise de mesures de suspension des salaires. De l’autre côté, un groupe de syndicats, au nombre de 16, s’est dit prêt à accompagner le gouvernement dans la mise en œuvre des mesures. « Nos querelles avec le gouvernement ne doivent pas avoir des conséquences sur les élèves. Nous continuerons à travailler, tout en revendiquant, tout en négociant et en dénonçant », a précisé leur porte-parole, Anatole Zongo. Il a invité ses camarades à se remettre au travail dès ce 1er juin. « A la rentrée prochaine, nous allons nous battre pour combler le manque à gagner et il faut un sacrifice de la part des enseignants. Nous refusons que l’année scolaire soit invalidée », a-t-il indiqué. Quant au ministre Stanislas Ouaro, il s’est réjoui du fait que cette rencontre ait pu se tenir malgré l’absence de certaines organisations.
« Mon souhait est que toutes les structures syndicales puissent accompagner la mise en œuvre de ces décisions », a-t-il estimé. Il a rassuré que les textes d’application de ces mesures sont en cours de signature. Et de préciser qu’un décret réquisitionne tous les enseignants en vue de l’achèvement de l’année et du bon déroulement des examens. Il a souligné que des difficultés pourraient exister dans la mise à disposition du matériel, mais au fur et à mesure, tout va rentrer dans l’ordre. Quant à l’exigence des quatre syndicats ayant quitté la salle, le ministre a dit rester toujours ouvert au dialogue.