A la faveur d’une réunion tenue le 26 mai à Bobo-Dioulasso, des acteurs culturels, des tenanciers de maquis et des transporteurs ont annoncé pour le samedi 30 mai, une marche pour exiger la levée du couvre-feu instauré sur toute l’étendue du territoire national dans le cadre de la lutte contre la propagation de la Covid-19.
Initialement, le couvre-feu a été instauré le 21 mars de 19h à 5h. Mais depuis le 20 avril, il est à observer entre 21h et 4h. Même avec cet assouplissement, des voix s’élèvent de plus en plus pour décrier son maintien.
Selon Diafodé Kaba, président de l’association des promoteurs culturels, le couvre-feu n’a plus sa raison d’être. Et de préciser, « Si au début le couvre-feu était compréhensible, maintenant c’est juste une restriction des libertés ». Beaucoup d’activités, dira Diafodé Kaba, agonisent actuellement du fait du couvre-feu.
Abondant dans le même sens, Alexandre Kaba dira que « Si les marchés, les transports et bientôt l’école peuvent reprendre, c’est qu’il ne sert à rien de maintenir cette restriction de liberté ».
Pour sa part, Oumar Diawara, transporteur à l’international, estime qu’on doit ouvrir le pays pour que les choses avancent. Précision à l’appui, « Nous nous faisons seulement la ligne Bobo-Bamako. Avec la fermeture des frontières, rien ne va. Nous sommes au bord du suicide, il faut que ça cesse ».
Dans l’espoir de mieux se faire entendre, ces acteurs ont lancé un appel à la mobilisation populaire pour une marche le samedi 30 mai ; une marche au cours de laquelle l’exigence de la levée du couvre-feu sera le message essentiel.