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Coopération militaire Burkina-Côte d’Ivoire : Une base terroriste démantelée

Publié le mardi 26 mai 2020  |  Sidwaya
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© Autre presse par DR
Les chefs d’état-major des armées du Burkina et de la Côte d’Ivoire ont félicité et encouragé les troupes déployées sur le terrain.
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Le chef d’état-major général des armées du Burkina, le général Moïse Miningou et son homologue de la Côte d’Ivoire, le général Lassina Doumbia, se sont rencontrés, vendredi 22 mai 2020, pour faire le point de l’opération «Comoé», engagée depuis le mercredi 13 mai dernier contre des groupes terroristes à la frontière entre les deux pays.

Déclenchée depuis le mercredi 13 mai dernier, l’opération conjointe militaire entre le Burkina et la Côte d’Ivoire baptisée «Comoé» bat son plein dans la zone frontalière entre les deux Etats. Par cette opération, les deux armées entendent mutualiser leurs forces pour faire face à la menace terroriste transfrontalière, selon les deux chefs d’état-major des armées. Le chef d’état-major général des armées du Burkina, le général Moïse Miningou et son homologue de la Côte d’Ivoire, le général Lassina Doumbia, se sont rencontrés le vendredi 22 mai 2020, pour faire le point de l’opération «Comoé».

Comme un symbole, le général Miningou et sa délégation ont effectué le déplacement à Kafolo en terre ivoirienne à bord d’un avion militaire burkinabè aux côtés des soldats ivoiriens. Accueilli à sa descente d’avion par des officiers ivoiriens à Kafolo dans la zone de Ferkessedougou, le général Miningou aura, par la suite, une séance de travail à huis clos avec son homologue ivoirien, le général de corps d’armée, Lassina Doumbia au ranch de Kafolo. A la suite de cette séance de travail, les deux généraux ont félicité et encouragé les commandants d’unité et les soldats pour le travail déjà abattu depuis le début de l’opération « Comoé ».


L’opération «Comoé» qui dure depuis une dizaine de jours a déjà engrangé des résultats. Les soldats burkinabè et ivoiriens, main dans la main, ont mis en déroute des terroristes.


Une partie des armes et objets divers saisis aux mains des terroristes.
L’opération a permis le démantèlement d’une base des terroristes à Alidougou dans la province de la Comoé à 10 kilomètres de la Côte d’Ivoire et de saisir d’importants matériels, notamment des armes, des motos et des téléphones portables. « Nous avons eu les comptes rendus de ce qui se passe sur le terrain, et ces comptes rendus nous amènent à continuer dans la même lancée parce que cela témoigne que la victoire est proche», a lancé le général de brigade Moïse Miningou aux troupes des deux pays.

S’unir pour vaincre le terrorisme
Pour lui, grâce à la bravoure des deux armées, l’opération est déjà une réussite. « …Nous pensons qu’il faut continuer la lutte afin que nos populations puissent travailler dans la quiétude, dans la paix et dans la sérénité », a insisté le général de brigade, Moïse Miningou. L’opération « Comoé » est une première et ne doit pas s’arrêter en si bon chemin, a-t-il laissé entendre.

En effet, cette opération a permis aux deux armées de faire ce maillage qui ne se faisait pas d’habitude, foi du général Moïse Miningou. « Et nous pensons que cette zone qui n’a pas encore été prise par les terroristes, ne le sera plus jamais », souligne le général Miningou. Les dernières attaques terroristes survenues en territoire burkinabè ont eu lieu à 10km de la frontière ivoirienne.

D’où cette initiative de former une coalition de forces armées étant donné que les groupes terroristes sont mobiles entre les deux frontières. Une mobilité que regrette le général ivoirien.


Des armes et des téléphones portables abandonnés par les terroristes dans leur fuite.
Car, estime-t-il, « aucun Etat ne devrait permettre qu’une quelconque partie de son territoire soit utilisée pour organiser, préparer et mener des attaques terroristes en territoire voisin ou s’y réfugier après avoir commis de tel forfait».

D’où la nécessité que les deux pays s’unissent et se solidarisent pour faire face à la menace terroriste, selon le général de corps d’armée, Lassina Doumbia.
« Nos ennemis ont réussi à le faire, ils arrivent à se solidariser entre groupes armés terroristes, ils vont au-delà en se solidarisant avec les trafiquants », poursuit-il. De son avis, cette opération conjointe a permis de lever des doutes. Et au regard des résultats obtenus, il se dit satisfait.

Ainsi, le général Doumbia dit avoir la conviction que cette zone pourra être stabilisée de façon durable. Et pour lui, mener une telle opération est un devoir pour les deux armées afin de sécuriser leur frontière commune. « Si nous, nous n’arrivons pas à le faire, nous perdrons la guerre », met en garde, le général Doumbia, invitant les deux pays à consolider les acquis. Mais prévient-il, même si les résultats de cette opération sont déjà satisfaisants, les deux Etats ne doivent pas dormir sur leurs lauriers.

Boudayinga J-M THIENON
De retour de Kafolo
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