Human Rights Watch (HRW) a appelé les autorités burkinabè à mener une “enquête crédible et indépendante” dans le décès de 12 personnes en une nuit dans une prison de la gendarmerie, présumant d’“exécution extrajudiciaire” ces morts.
Le procureur de la localité de Fada N’Gourma (Est du Burkina Faso), Judicaël Kadéba, a annoncé la mort, dans la nuit du 12 mai, d’une douzaine de personnes gardées à vue parmi les 25 arrêtées pour “suspicion de faits de terrorisme”, dans les cellules de la gendarmerie de Tanwalbougou, tout en promettant l’ouverture d’une enquête pour élucider les faits.
“Les autorités du Burkina Faso devraient enquêter de manière crédible et indépendante sur les allégations d’exécutions extrajudiciaires de ces 12 personnes’’, estime l’organisation de défense des droits humains dans un communiqué rapporté dans des médias internationaux.
Le collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés, une ONG de la société civile burkinabè, a exigé une “enquête spéciale et la saisie de la justice internationale” sur cette affaire.
“Des suspects retrouvés morts quelques heures seulement après avoir été placés en garde à vue lors d’opérations de lutte antiterroriste, ceci est manifestement le signe d’un acte criminel”, a relevé la directrice pour l’Afrique de l’Ouest de HRW, Corinne Dufka, citée dans le communiqué.
Pour elle, les autorités devraient adresser un message de tolérance zéro pour les violations graves des droits humains, en tenant responsables de leurs actes, ‘’tous les membres des forces de sécurité incriminés par l’enquête, y compris le commandant de la gendarmerie”.