Le ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale, Séni Ouédraogo, a effectué une visite sur les sites d’authentification des diplômes des agents publics de l’Etat, le jeudi 14 mai 2020 à Ouagadougou.
Le ministère de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale, Séni Ouédraogo, a entamé une opération de contrôle de l’authenticité des diplômes des agents publics. En vue de constater l’évolution du travail et les conditions dans lesquelles évoluent les agents commis à la tâche, le ministre Séni Ouédraogo a effectué une visite sur les sites d’authentification, le jeudi 14 mai 2020. Sur chaque site, il a traduit ses encouragements aux agents qui s’occupent de la saisie des données et de la vérification physique. En période de COVID-19, il les a invités à respecter les mesures-barrières.
Le ministre Ouédraogo a rappelé que c’est lors d’une conférence nationale qu’une instruction a été donnée de mettre en place un dispositif pour bannir les fraudes sur les diplômes au recrutement dans la fonction publique.
« L’opération de contrôle de l’authenticité des diplômes vise à faire de l’administration burkinabè, une administration de qualité composée d’agents dignes et intègres », a déclaré M. Ouédraogo. Il a indiqué que cette démarche devrait permettre, entre autres, la vérification de l’authenticité des diplômes, l’identification des éventuels faux diplômes, la formulation de recommandations à l’endroit des différents acteurs et la proposition d’un mécanisme d’authentification des diplômes des admis aux concours.
Pour lui, ce contrôle concerne l’ensemble des agents publics en activité et en détachement dans les Etablissements publics de l’Etat (EPE), les projets et programmes, les Sociétés d’Etat, les collectivités territoriales, les établissements conventionnés.
Il a cependant relevé que les agents de la fonction publique parlementaire, les militaires, les contractuels des EPE, des sociétés d’Etat et les fonds de développement, les agents des collectivités territoriales ne font pas partie de ce processus de contrôle. « Les conclusions des travaux de contrôle de l’authenticité des diplômes pourraient aboutir à l’établissement d’une liste de diplômes jugés douteux. Ce recensement sera transmis par voie hiérarchique à l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat et de lutte contre la corruption (ASCE-LC). Il appartiendra à cette institution de procéder à des contrôles plus approfondis afin de statuer sur la nature desdits diplômes et prendre les mesures idoines », a laissé entendre M. Ouédraogo.
Selon le secrétaire permanent de la modernisation de l’administration et de la bonne gouvernance, Etienne Kaboré, l’objectif est d’utiliser une base de
données constituée pour faire une
confrontation avec les bases de données des organismes qui délivrent les diplômes à savoir, la Direction générale des examens et concours et l’Office du baccalauréat.
Cette opération a été autorisée en
conseil des ministres en avril 2019.